L’école du Dragon bleu, remède contre la déprime

Le sport, c’est la santé. L’expression prend encore plus son sens avec le kung-fu, cet art martial chinois traditionnel, que Frédéric Pinlet enseigne avec passion depuis dix-neuf ans, à Verneuil-sur-seine. L’an prochain, son école du Dragon bleu (le nom est une référence à Tintin et le Lotus bleu) célébrera ses 20 ans. « Nous fonctionnons comme une école et non pas comme un club », insiste Frédéric Pinlet qui est également président fondateur de l’association Dragon bleu. « J’enseigne bénévolement et ne souhaite pas être payé, car je préfère avoir des élèves plutôt que des clients. »

L’école du Dragon bleu est régie par une certaine discipline, « que ce soit au niveau de la tenue, du respect des horaires, de sa manière d’être. Et si ça ne plaît pas, sachez que le Dragon bleu n’est pas obligatoire ».

Quelque 120 élèves suivent régulièrement les cours de Frédéric Pinlet (ou de ses deux assistants). Ce dernier a découvert cette discipline sportive en 1984 à Paris. « J’ai commencé à l’âge de 26 ans, à l’école de Dan Schwarz. À l’époque, il y avait peu d’écoles d’arts martiaux chinois en France. Ce qui m’a séduit dans cette discipline, c’est que ce n’est pas spirituel, ni religieux ou ésotérique. Je suis très cartésien. C’est un travail de base pour les Chinois : avoir le dos et les jambes solides, la souplesse. »

Pour Frédéric Pinlet, il est possible de pratiquer les arts martiaux chinois toute sa vie. « Dans la première partie de sa vie, on pratique le kung-fu, et dans la seconde le tai-chichuan où l’on décompose les gestes plus lentement. C’est comme une voiture que l’on garde plusieurs décennies. Au départ on roule avec elle sur l’autoroute, puis on la fait avancer plus lentement sur les routes de campagne. »

Enfin, le kung-fu et le taï-chi sont un excellent remède contre la déprime, insiste le président. « La vie est moins drôle quand on n’est pas en forme. Se voir vieillir est une peine. Quand on arrive à cinquante ans, les gens prennent un coup au moral. Le dos se courbe. À l’inverse les Chinois se tiennent droit. On peut traverser toutes les épreuves de la vie quand on est toujours capable de courir, marcher, faire des étirements. Le taïchi permet de vieillir en pleine forme. »