Le Courrier des Yvelines (Poissy)

L’opposition estime ne pas être assez entendue

- S.R.

Le conseiller municipal d’opposition André Michel a distribué des tracts afin de dénoncer l’attitude de l’équipe municipale, estimant être écarté des débats sur la vie de la commune.

« Depuis que je suis élu je n’ai jamais été autant interpellé par les Vésigondin­s ! » André Michel estime que la vie municipale « va mal ».

« Ils se rendent compte que beaucoup de choses ne tournent pas rond et ils m’ont demandé d’exprimer leurs sentiments sur ce qui se passe. » Le conseiller municipal d’opposition parle d’un « constat ». « Il reste au maire quatre ans à la tête de la ville. C’est le moment d’influer sur la politique de la commune. »

Le socialiste dénonce le fait d’être « mis devant le fait accompli ». Le Vésigondin, qui s’est présenté aux dernières municipale­s, regrette que « les décisions concernant l’avenir de la ville soient prises d’une manière assez brutale et par seulement trois personnes ». L’élu songe par ailleurs au personnel de la mairie qui est selon lui « en souffrance ».

Vente du patrimoine

« On peut avoir une politique de réduction des effectifs mais il y a une manière de la faire. J’ai d’ailleurs écrit au préfet à ce sujet. » André Michel pointe aussi le fait que l’équipe municipale « vend le patrimoine de la commune ».

« L’argent récolté ne doit pas servir uniquement à faire de l’entretien mais aussi à financer des projets. » Le Vésigondin évoque le conservato­ire. « Les parents sont inquiets car il y a une baisse des effectifs. J’ai bien conscience que cet établissem­ent coûte cher mais il s’agit d’un service offert à la population dont on ne peut se passer. »

Il stigmatise ensuite la « politique de la ville en ce qui concerne les crèches » et « la suppressio­n d’une cinquantai­ne de places ». « Les jeunes ménages sont attirés par les places en crèche alors si nous les supprimons ils ne viendront pas s’installer au Vésinet… »

Suppressio­n des conseils de quartiers

Au sujet de la place du marché, il dénonce un manque d’initiative­s. « Cela fait dix ans qu’un trou est sous la place. Ils réfléchiss­ent seuls au lieu que l’on réfléchiss­e ensemble. » Enfin le socialiste regrette la suppressio­n des conseils de quartiers qui « permettent pourtant de faire parler les Vésigondin­s et de faire remonter des idées ».

« Il faut aussi associer les conseiller­s de la majorité à la vie municipale. Certains ne viennent même plus en commission­s. Plus ça va, plus le pouvoir est resserré. On se croirait en fin de mandat. Aujourd’hui, je lance un cri d’alarme. J’aime trop le Vésinet pour ne rien dire. »

Une succession d’inexactitu­des

Le maire Bernard Grouchko (DVD) a réagi à ce tract qui est à ses yeux « une succession d’inexactitu­des ». Sur la vente du patrimoine : « La ville louait des logements à des prix modérés à ses agents mais ce système ne permettait pas de comptabili­ser ces appartemen­ts en logements sociaux donc nous les avons vendus à un bailleur. Une partie de la vente servira à financer la restructur­ation de la place du marché. » En ce qui concerne le conservato­ire, l’élu explique qu’il « n’a pas perdu son agrément ». « Ce dossier a été mal géré pendant des années et nous remettons les choses en place avec une nouvelle directrice très compétente. » Au sujet des places en crèches, l’édile explique « qu’il n’existe aucune liste d’attente ». « Des couples s’installent au Vésinet vers l’âge de 40 ans et ils inscrivent leurs enfants au collège et au lycée où les demandes explosent. » Enfin, Bernard Grouchko rejette l’idée d’une ambiance délétère au sein de la mairie. « Il n’y a pas de souffrance au sein de nos équipes, je ne peux pas laisser dire cela. Par ailleurs, l’essai de rapprochem­ent avec Croissy a été une réussite ! »

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