Le Courrier des Yvelines (Poissy)
Poissy vise toujours le tableau d’honneur
L’usine yvelinoise poursuit son but de gagner en compétitivité au sein de PSA, parce que ses principaux rivaux sont en premier lieu les usines du groupe.
« L’usine excellente » est toujours l’objectif du site de production PSA Peugeot Citroën de Poissy. Elle a gravi des marches, puisqu’elle ne se trouvera plus qu’à une centaine d’euros de son but, en 2018, après avoir « gagné 200 € », explique son directeur, Jean-paul Briançon. Pour gagner en compétitivité, au sein de son propre groupe, et se voir confier la fabrication d’autres modèles, l’usine yvelinoise doit, en effet, réduire ses coûts et atteindre un montant par voiture de 950 € (hors pièces) sur la base de dix critères de performance.
D’ores et déjà, à force d’améliorations de l’outil de travail, de vente de terrains, d’optimisation de l’espace, et de « tout ce qui est fait pour préserver l’avenir du site », elle est revenue « dans le peloton des usines françaises, au même niveau que Sochaux ou Sevel », même si c’est bien derrière les usines étrangères plus récentes. Et toutes les transformations, déménagement et autres améliorations de l’outil de production qui sont réalisés ont cet objectif de compétitivité en ligne de mire.
Démontage d’équipe décalé
Après un premier semestre « extrêmement soutenu » et tous les samedis travaillés en juin, le second devrait l’être un peu moins, comme à l’ordinaire, mais la direction table sur une production supérieure, cette année, à celle de 2015 (239 000 contre 222 000 véhicules).
Toutefois, ces données ne tiennent pas compte d’éventuelles conséquences du Brexit, encore inconnues. L’heure est donc à la veille, avec une observation des réactions de la clientèle et un soutien du réseau, tant la DS3 est prisée Outremanche et que 15 à 20 % des véhicules produits à Poissy sont des conduites à droite.
Néanmoins, le directeur estime que septembre est « un mois de très forte immatriculation en Grande-bretagne et vus les délais, il ne sera pas impacté par le Brexit. »
Un semestre moins tendu que le précédent, certes, mais l’usine pisciacaise ne connaît pas encore non plus les données exactes de la production de la nouvelle C3 à Trnava. Avec la montée en cadence de ce nouveau véhicule, la fabrication des lignes de l’usine de la vallée de la Seine porterait sur des Peugeot 208.
De ce fait, le démontage de la demi-équipe de nuit devrait être reporté à la fin d’année, au mieux. D’une part, en raison de la hausse du volume de production, mais également parce que les salariés ont souhaité que les modifications interviennent sur une période de congé, afin que leur organisme appréhende mieux le changement d’horaires. La seconde demi-équipe devrait être démontée au printemps, avec l’arrêt de la C3.