Le Courrier des Yvelines (Poissy)
Le « boss » de la place Nationale lourdement condamné
Il a été lourdement condamné mercredi 20 juillet à trois ans de prison dont 6 mois avec sursis. Le boss revendait de la drogue place Nationale à Sartrouville. Il a nié être à la tête de ce marché.
Dans le box des prévenus, deux hommes totalement différents. L’un âgé de 19 ans, maigrelet qui sort du lycée. L’autre au parcours plus chaotique avec 21 condamnations en 24 ans de vie ! Les deux hommes étaient jugés mercredi 20 juillet pour trafic de résine de cannabis, place Nationale à Sartrouville.
Alertés, les policiers ont mis en place des surveillances autour de la place. Rapidement, ils découvrent qu’une dizaine d’individus de midi jusque tard le soir se rassemblent. Les revendeurs de drogue sont parfois assis sur une chaise pliable. Djibril circulait sur son scooter sans casque. Yacine, le plus jeune, assurait la surveillance du trafic. Pendant plusieurs semaines les enquêteurs des stups ont pu voir le manège. Ils ont auditionné les acheteurs qui ont pu identifier les trafiquants. Les caméras les ont aidés. Djibril est reconnu. Yacine également. De la résine de cannabis (620g) sera retrouvée dans une gaine électrique d’un immeuble où habitent celui qu’on surnomme « le boss ». L’homme qui conteste les faits est reconnaissable à sa corpulence et à sa doudoune bleue. L’homme fait l’objet de critiques de la part des habitants qu’ils reprochent de semer le trouble dans le quartier. « On vous voit circuler sans casque. C’est de l’impunité totale », s’agace le président du tribunal. Les services de police vont déterminer une vingtaine de clients par jour. Un trafic qui aurait généré tout de même près de 42 000 euros de chiffre d’affaires.
Pour le jeune homme, qui a tout reconnu devant les juges, il est tombé « dans un piège ». « Je veux poursuivre mes études. » A ses côtés, le fameux boss nie les faits. « Je n’ai pas fait 42 000 euros. J’ai vendu pour ma consommation personnelle. Je n’ai rien à voir avec ce trafic. J’ai vendu en 2013. Je suis connu à Sartrouville. Les consommateurs qui disent que je les ai renvoyés vers Yacine, c’est faux. J’ai fait trois ou quatre transactions par jour. Pas les vingt comme disent les policiers. »
« Le choc de l’incarcération est incompatible avec son état », a plaidé son avocat. Les magistrats ont voulu donner un coup d’arrêt au trafic et aux délits du boss. Ils l’ont condamné à 3 ans de prison dont six mois avec sursis et une mise à l’épreuve durant deux ans. La peine pour le lycéen a été plus limitée : 10 mois de prison dont 5 avec sursis.