Le Courrier des Yvelines (Poissy)

La compagnie des Contraires vient en aide aux écoliers de Madagascar

- Fabien Dézé Fabien Dézé

C’est une belle surprise que les handballeu­rs de L’AS Poissy ont pu découvrir à leur retour de vacances. Pour la saison 2016-2017, toutes les équipes premières évolueront sur un revêtement tout neuf à la Halle des sports Beauregard. Le coût de l’investisse­ment s’élève à 104 300 euros dont 60 943 euros à la charge de la Ville. « Ce n’était pas forcément indispensa­ble de changer le rêvetement, mais je ne vais pas me plaindre car c’est dix fois mieux maintenant, se réjouit Audrey Schohn, chargée de développem­ent au club et ancienne présidente de 2012 à 2016. Désormais, on a l’impression de marcher sur de la mousse. On peut donc faire plus d’intensité et le risque de se blesser est moindre. C’est l’un des meilleurs terrains dans les Yvelines. » L’équipe féminine, qui évolue cette année en entente avec Achères en Prénationa­le, inaugurera ce nouveau sol le samedi 1er octobre.

Nouvel éclairage pour le volley

Bonne nouvelle également pour le club de volley puisque les 18 projecteur­s du gymnase de l’abbaye ont été remplacés par des solutions Led plus économes. « Plus on éclaire et plus on aura un retour sur investisse­ment », explique-t-on à la mairie. Le coût des travaux s’élève à 10 500 euros et sera financé si tout va bien par les économies d’énergie en 38 mois.

C’est une belle aventure humaine que huit jeunes Chantelouv­aises âgées de 14 ans à 19 ans, faisant partie de la compagnie des Contraires ou du PAJ (Point accueil jeunes) ont vécue cet été en se rendant à Madagascar du 6 au 24 août. En partenaria­t avec la Fondation d’auteuil et l’associatio­n Lumière de Madagascar, un projet humanitair­e a été mené dans la commune de Nieranana. « Nous avons créé un potager, explique Neusa Thomasi, la directrice artistique de la compagnie. Nous avons planté des bananiers, des avocats, des orangers, des ananas… Nous avons aussi terminé la constructi­on du réfectoire et de la cuisine dans l’école. Mais le plus important, c’est l’inaugurati­on d’un point d’eau pour les écoliers grâce au mécénat de l’artiste Arnaud Rabier. »

Un mode de vie totalement différent

Sur place, les Chantelouv­aises ont surtout pu se rendre compte que les conditions de vie étaient difficiles pour leurs homologues malgaches. « Les filles ont compris qu’elles vivaient dans le confort à Chanteloup, reprend Neusa Thomasi. C’est le projet le plus fort de toute ma carrière d’artiste engagée. Là-bas, c’est vraiment le tiersmonde, il y a «no future». Quand on se retrouve face à la drogue et la prostituti­on enfantine, ça fait un vrai choc. »

Yasmine, 14 ans, gardera longtemps ce séjour en tête, elle qui a été marquée par le contraste entre la vie en France et celle à Madagascar. « Je me dis que je me plains peut-être trop souvent. Là-bas, c’est pauvre, les enfants ne sont pas toujours habillés. C’est enrichissa­nt d’aller à la rencontre d’autres cultures, de voir un mode de vie totalement différent. »

Sur place, les adolescent­s chantelouv­ais ont joué à quatre reprises une pièce de théâtre réalisée dans le cadre de la mise en scène d’urgence. « Cela parlait de différents thèmes, reprend Yasmine. Il y avait l’environnem­ent, l’école et une dernière partie sur les filles qui tombent enceintes très jeunes. Après les représenta­tions, il y avait à chaque fois un petit débat. Pour nous remercier, les enfants malgaches ont dansé devant nous. Ça restera d’excellents souvenirs et j’aimerais bien y retourner. »

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