Le Courrier des Yvelines (Poissy)
« Ta mère et la France, c’est pareil, elle va disparaître ! »
Des menaces de mort proférées contre sa femme dans le combiné du téléphone de la prison ! Michaël a tenté de faire passer ça pour une forme de langage. Le tribunal a traduit en peine de prison ferme.
Michaël est né en Algérie. Marié depuis plus de vingt-huit ans, il a expliqué aux magistrats devant lesquels il était jugé pour menaces de mort et violences, jeudi 6 octobre, qu’il s’adressait à sa femme sans menace, ni violence. « C’est une forme de langage, on parle comme ça depuis des années. Cela ne fait de mal à personne. » entre personne. Si je devais gifler tout le monde à chaque fois que je suis contrarié… Et si je descendais de l’estrade pour vous coller une gifle? téléphonique enregistre l’appel en langue arabe et c’est la traduction qui va envoyer Michaël au tribunal. « Monsieur le Président, ce ne sont pas des menaces. Et je ne l’ai jamais touché. »
- C’est pas ce qu’elle dit. Elle a peur de vous. Elle a déposé plainte contre vous en 2014. Elle a été admise aux urgences avec 5 jours d’arrêt de travail. - Mais elle veut divorcer ! « Il essaie de nous faire croire que ses propos seraient une forme de coutume, de tradition. Il a parfaitement conscience de notre code pénal. Je rappelle que « Je vais la laisser paralyser » est une menace, a souligné la procureure de la République. L’avocat du prévenu n’a rien pu faire.
La gifle, le prévenu l’a eue en entendant sa peine : un an de prison dont six mois ferme avec mandat de dépôt. Il reste en prison. En espérant qu’il ne téléphonera pas.