Changer de local au nom de la sécurité

C’est certainement l’une des associations solidaires de Poissy les plus en demande d’un nouveau local. Installée depuis neuf ans dans une maison en meulière mise à disposition par la Ville, mais située dans une rue relativement isolée (rue Gérardbongard), la Croix-rouge de Poissy a été victime de plusieurs cambriolages par le passé.

Rester à Poissy serait idéal

Le dernier en date, dans la nuit du dimanche 29 au lundi 30 mai, a été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. « C’était au moment de la quête nationale qui représente un tiers de notre budget et on sait que cela attise les convoitises, commente le directeur, Emmanuel Beaupied. Sauf qu’il n’y avait pas d’argent et ils ont volé à la place quatre radios portatives, deux VTT, un vélo électrique… » Un préjudice d’une valeur de 4 000 euros, sans oublier la porte en PVC endommagée que les malfaiteurs avaient forcée pour pénétrer à l’intérieur.

Un système de vidéoprotection directement raccordé à la police municipale est sur le point d’être mis en place pour améliorer la sécurité des lieux. Mais pour l’association, la solution pérenne serait de trouver un autre local si possible plus spacieux (l’association bénéficie de 150 m2 actuellement) et surtout moins isolé, avec des places de stationnement pour les bénévoles. «En journée, on voit plein de voitures stationnées n’importe comment dans la rue, ce sont des gens qui se garent là avant d’aller prendre le RER. C’est compliqué pour nos bénévoles de trouver de la place. » L’association compte une soixantaine de bénévoles. Selon le directeur, rester à Poissy serait idéal pour l’association. « Au niveau accessibilité et transports en commun, Poissy reste l’idéal. » Avant d’emménager rue Gérard-bongard, La Croix Rouge était située à Carrièressous-poissy. Elle n’exclut pas d’y retourner. « On est conscients des contraintes de place à Poissy alors qu’il y a beaucoup de surfaces à Carrières. »

Deux activités se téléscopent

« Nous sommes une des rares unités locales à proposer le secourisme et le social sous le même toit. L’intérêt est d’attirer les bénévoles du secourisme vers le social. Si on déménage, on peut légitiment penser que les deux activités seront séparées. »

Les activités sociales incluent la distribution alimentaire le vendredi. « On vient en aide à une cinquantaine de familles. On a malheureusement une vingtaine de personnes en liste d’attente, tellement on a de demandes. » Cette distribution est assurée dans la salle du sous-sol qui sert également de salle de formation aux premiers secours. « Les deux activités se télescopent. Les gens en formation et les formateurs se plaignent de cette salle jugée trop sombre et inaccessible aux personnes à mobilité réduite. Cela ternit l’image de l’association. » Emmanuel Beaupied estime que dans la perspective de locaux communs avec d’autres associations solidaires de Poissy, une salle de formation mutualisée est parfaitement envisageable, « à condition de bénéficier de 20 m2 à côté, pour stocker tout notre matériel ». Des solutions provisoires seraient possibles : « On nous a parlé d’une salle près du stade Léo-lagrange ou à Marcel-cerdan. »

La Croix Rouge de Poissy, c’est aussi, notamment, un vestiaire (deux salles de 20 m2). Les vêtements issus de dons ou de la récupération sont revendus à des prix tout petits. « Mais, on est tellement mal situés que personne ne sait qu’on propose cette activité. Une mutualisation avec d’autres associations qui font aussi cette activité pourrait être une solution. »