Conseil de quartier sur fond d’insécurité aux Rotondes

La quatrième réunion du conseil du quartier des Rotondes-saint-léger devait porter sur un bilan de fonctionnement de la place. Il a finalement tourné autour des incivilités et de l’insécurité qui ont progressé depuis quelques mois.

La quatrième réunion du quartier des Rotondes-saint-léger a permis de faire le tour des projets et des problèmes vécus par les habitants. En présence d’élus, tout le monde a pu s’exprimer dans la salle polyvalente des Rotondes.

Les élus ont ainsi dressé un bilan du fonctionnement de la nouvelle place, inaugurée en juin 2015, qui selon la mairie fournit « un ensemble de services satisfaisant », destiné aux Saintgermanois. Le cabinet médical, qui regroupe deux généralistes, un dentiste, un kiné et un psychiatre à plein-temps, compte aujourd’hui une moyenne de quatre-vingts consultations par semaine et la CPAM voit défiler près de cent cinquante assurés par jour.

Le marché forain fonctionne depuis six mois et la clientèle du quartier est au rendez-vous. La quinzaine de commerçants commence même à avoir des habitués de plus en plus fidèles. Un poissonnier devrait venir combler le départ de l’ancien parti en mai dernier et un nouveau maraîcher pourrait s’installer, à la demande des Saint-germanois.

Un problème de signalétique a tout de même été soulevé par les habitants qui ont remarqué qu’un trop grand nombre de personnes cherchait encore l’accès aux différents services. La mairie annexe, qui délivre les services des affaires générales, de l’état civil, des inscrits pions scolaires et des activités périscolaires, a elle aussi vu sa fréquentation augmenter puisqu’en un an elle compte le double de visiteurs sur la même période avec une moyenne de 672 visiteurs par mois.

Insécurité

Les habitants et commerçants du quartier ont profité de la réunion pour alerter la municipalité sur les problèmes d’insécurité et d’incivilité qu’ils rencontrent. Certains commerçants se sont notamment plaint que la situation avait empiré ces quatre derniers mois. « Des personnes s’installent devant mon magasin sans consommer, s’agace un patron. Ils crachent, boivent et fument, ce qui fait fuir les clients. »

Le voisinage a également constaté que les jardins et les rues étaient utilisés en guise de « rodéos » en voiture. « C’est insupportable, s’emporte une habitante, il va finir par y avoir un accident entre les voitures et les scooters qui font n’importe quoi. Certains se garent sur des endroits interdits sans être inquiétés. »

La police municipale a répondu que les onze caméras installées avaient été utilisées dans le cadre de réquisitions judiciaires afin de constater des infractions. Devant la demande des habitants qui réclamaient plus de policiers sur le site, la Ville a expliqué qu’avec le contexte actuel et les directives du ministère, les nombreuses rondes imposées, notamment autour des écoles, ne permettaient pas une présence optimale. L’idée d’une installation d’un système de vidéo-verbalisation, comme dans le centre-ville, a alors été soumise pour répondre au problème des incivilités routières.

Le chantier de l’école Mariecurie, a été évoqué. Il comprend trois étapes. La première, consistant en l’installation du nouveau bâtiment qui comprendra six classes maternelles, a débuté en juillet 2016 et s’achèvera en juillet 2017. La seconde entraînera le déménagement des classes de l’école élémentaire dans la maternelle pour une durée de 10 mois. De septembre 2017 à juin 2018, la réhabilitation du bâtiment existant marquera la fin des travaux.

Enfin l’installation d’un panneau d’information sur la place, une idée défendue par un certain nombre d’habitants a semble-til été bien reçu par la Ville qui réfléchit à la proposition.

Chantier de l’école Marie-curie

Les habitants ont insisté sur le sentiment croissant d’insécurité et le nombre d’incivilités en hausse dans le quartier.