Le Courrier des Yvelines (Poissy)

À 17 ans, elle est la plus jeune entreprene­use de France

- Florie Cedolin

Il y a quelques mois, elle était sur tous les plateaux de télévision et accueillie dans toutes les radios. Philippine Dolbeau est la plus jeune entreprene­use de France.

Âgée de 17 ans, elle a remporté en 2015 le concours digischool. Depuis, la jeune fille originaire de Chatou a fait du chemin et a lancé il y a quelques jours sa société.

Lorsque l’aventure a débuté, Philippine avait 15 ans. « J’étais en seconde, au lycée Le Bon Sauveur au Vésinet, racontet-elle. Début octobre, notre professeur de sciences économique­s et sociales nous explique que nous allons devoir créer une mini-entreprise. Moi qui suis très inventive et créative, je n’avais pas d’idée ! »

En rentrant chez elle après les cours, Philippine allume la télévision. « Et là je vois un reportage sur Charles, 9 ans, oublié dans le bus scolaire à Bordeaux. Il s’est endormi sur son siège. Il est resté huit heures dans le bus, sans manger et sans boire. Personne ne s’est rendu compte de son absence à l’école car ses professeur­s n’ont pas fait l’appel. Je me suis dit qu’il fallait révolution­ner le cahier d’appel ! »

C’est ainsi qu’est né New School, un système électroniq­ue et intuitif. Avec New School, les enseignant­s sont équipés de tablettes électroniq­ues et les élèves de petits boîtiers qu’ils peuvent accrocher à leurs clés ou leurs sacs à dos. Dès leur entrée en classe, les photos des élèves présents et absents s’affichent sur la tablette du professeur. Les données sont ainsi directemen­t envoyées à l’administra­tion de l’établissem­ent qui peut alors contacter les parents rapidement en cas d’absence non prévue.

Pour 20 euros par élève et par an, chaque établissem­ent scolaire peut donc désormais se doter de ce système, qui comprend les porte-clés connectés, les accès à l’applicatio­n pour les parents et les enseignant­s et le logiciel de gestion.

Philippine Dolbeau a mis un an à créer New School, « toute l’année de seconde ». Et ensuite, les choses se sont enchaînées. « En mai 2015, j’ai remporté le premier prix des jeunes entreprene­urs de moins de 15 ans lors des

Hype Awards 2015, raconte la jeune fille. J’ai aussi été invitée dans les locaux d’apple à Londres. » Philippine avait aussi été invitée au G20, en Chine, pour représente­r la France des jeunes entreprene­urs. New School a aussi été élue start-up de l’année 2016. Bref, tout lui réussit. « Cela prouve que l’on peut monter sa boîte en étant jeune, en étant une femme et en étant en section littéraire », sourit Philippine.

Aujourd’hui, New School est entrée dans une autre phase : celle de la commercial­isation. Fonds familiaux, financemen­t participat­if et coup de pouce du Réseau entreprend­re Yvelines ont permis à Philippine de se lancer dans l’entreprena­riat. « Lors de la phase de médiatisat­ion du début d’année, une vingtaine d’établissem­ents scolaires m’avaient écrit, se disant intéressés, souligne Philippine. C’est avec eux que je vais commencer la commercial­isation. Nous visons d’abord les établissem­ents scolaires privés, c’est plus facile. »

Pour autant, Philippine Dolbeau reste « une étudiante normale », partageant son temps entre New School, les études, des cours d’anglais aux plus jeunes ou encore la musique et la photo. Et elle met un point d’honneur à aider les élèves de seconde à créer leur mini-entreprise. « Regardez ce que l’on peut faire ! »

Chez Apple à Londres « Une étudiante normale »

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Philippine Dolbeau est aujourd’hui en section littéraire au lycée du Bon Sauveur du Vésinet. Parallèlem­ent, elle gère son entreprise.

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