Dans les coulisses de la libération de Paris

Lors du colloque organisé par la Shary, il était impossible de faire l’impasse sur les trois jours que le général de Gaulle a passés à Rambouillet en attendant la libération de Paris le 24 août 1944.

« J’ai eu la chance de trouver dans les archives de la Shary de nombreux écrits relatifs à la Libération de Rambouillet dont ceux du docteur André Rabourdin, président de la société historique de 1945 à 1949 et de Marcel Lacout. Ces documents font revivre les événements liés à la libération ainsi que les trois jours durant lesquels le général s’y est arrêté », explique Olivier Lallement, membre de la Shary qui présentera ce pan d’histoire.

Le jour où Rambouillet est libéré, le 20 août, de Gaulle atterrit d’alger à Saint-lô. « Son seul objectif est de libérer Paris pour y réinstaller le gouvernent de la République. Mais pour les Américains, le président Roosvelt notamment, ce n’est pas une priorité. Et c’est là pendant ces trois jours où il va devoir les convaincre de laisser Leclerc à la tête de la 2e DB entrer dans Paris que l’on comprend à quel point de Gaulle était un homme déterminé », estime l’historien amateur.

C’est donc depuis Rambouillet, et son château, domaine présidentiel que de Gaulle attend l’autorisation de prendre Paris. « En arrivant en ville, il s’est installé au château. Mais en tant qu’homme de principe, il a refusé de loger dans les appartements présidentiels et a préféré une autre chambre », raconte Olivier Lallement, se basant sur le livre « Paris brûle-t-il ? ».

Au cours de sa présentation, Olivier Lallement montrera un document rare, confié par le musée Leclerc : le plan de libération de Paris élaboré par Leclerc et de Gaulle à Rambouillet. « Les patrouilles qu’ils avaient lancées vers Trappes et Voisins-le-bretonneux ont été attaquées. Ils ont donc dû revoir leur copie et préparer un nouveau plan pour entrer dans Paris, via la vallée de Chevreuse et Arpajon », raconte-t-il.

Mais là, c’est une autre histoire…