Le Courrier des Yvelines (Poissy)

Une eau bientôt moins calcaire

- S.R. S.R.

Les élus ont voté en faveur de l’eau décarbonat­ée qui devrait être distribuée sur la commune en… 2018.

à échéance à la fin de l’année. « Le CCAS a obtenu une franchise de six mois pour pouvoir commencer à payer quand l’actuel emprunt sera totalement amorti, ce qui lui permet de rester sur le même niveau de flux financiers. » La banque émettrice est la Caisse d’épargne.

La conseillèr­e municipale d’opposition Marie-aude Gattaz s’est félicitée de ce « taux bas » mais elle a pointé des frais de dossier « élevés » de 500 euros. « Nous aurions pu obtenir des frais de 200-250 euros. » Le maire a répondu qu’il allait demander à ces services de revoir ce montant avant que les élus n’adoptent la délibérati­on à l’unanimité.

Dans deux ans les Mareillois pourront profiter d’une eau décarbonat­ée. « L’idée de Suez est d’implanter une usine de décarbonat­ation à Flins pour un montant de 30 millions d’euros », a expliqué le conseiller municipal Aldo Pezzetta. Le calcaire est accusé d’abîmer les canalisati­ons, les appareils de type lave-linge, de laisser des traces sur la vaisselle, de rendre le linge rêche, d’irriter la peau…

« 91% des gens se déclarent favorables à une solution de décarbonat­ation collective. Suez se propose de fournir une eau à 15°C. » La durée de la convention serait de 15 ans à partir du 1er juillet 2018 avec un coût supplément­aire de 0,187 euro par mètre cube. « Un ménage moyen dépense 150 euros tous les ans dans des produits pour lutter contre le calcaire présent dans l’eau et 329 euros pour un adoucisseu­r d’eau. Le fait d’avoir de l’eau décarbonat­ée depuis la production d’usine permet d’avoir un gain de pouvoir d’achat d’environ 120 euros sans adoucisseu­r d’eau, et de 220 euros quand on possède un. »

Des syndicats se sont déjà prononcés en faveur de cette décarbonat­ation (Le Syndicat intercommu­nal des eaux de Maule-bazemont-herbeville, le Syndicat intercommu­nal de Plaisir-thiverval, le Siep de Feucheroll­es). « D’autres sont en attentes d’une réponse. »

Mesures en permanence

Au niveau des communes, Carrières-sous-poissy, Chatou, l’etang-la-ville, Flins-sur-seine, Fourqueux, Poissy, Bouaffles, Aubergenvi­lle… ont postulé. D’autres sont en discussion active, comme le Pecq, Mareilmarl­y, le Port-marly, Bougival… « Quant à Carrières-sur-seine, Croissy, Le Vésinet, Marly-leroi, Montesson et Saint-germain-en-laye, elles sont dans l’attente. »

Aldo Pezzetta a ajouté que des mesures de la qualité de l’eau sont faites en permanence dans les communes et dans les sites de production. « Onze mesures ont eu lieu à Mareil-marly en 2015 dans des lieux publics. La températur­e de l’eau distribuée sera vérifiée. »

Il reste à déterminer avec Suez la durée et le montant du contrat. Sentant la réticence des élus, Brigitte Morvant est intervenue. « Cette délibérati­on n’a aucune valeur juridique, ni contractue­lle. Il s’agit simplement de lancer le débat sur cette décarbonat­ation. Nous vous prévenons bien en amont », a précisé le maire.

Pas très juste

Ces derniers se sont prononcés majoritair­ement en faveur de cette décarbonat­ation. La maireadjoi­nte Cécile Jardon a voté contre cette eau décarbonat­ée, estimant qu’elle « ne sera pas forcément plus douce ». « Si c’est une tentative de la part de Suez de faire prolonger son contrat jusqu’en 2033, je ne trouve pas cela très juste. » Deux élus, Gilles Lamy du groupe Mareil autrement et Thierry Guillot, conseiller municipal de l’équipe majoritair­e, ont choisi de s’abstenir.

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