Le Courrier des Yvelines (Poissy)
Elle a honoré sa première sélection tout en étudiant en Angleterre
Elle aurait pu décider de mettre le sport de côté pour se concentrer uniquement sur ses études comme font bon nombre de jeunes une fois le baccalauréat passé, d’autant qu’elle est allée s’exiler en Angleterre pour poursuivre son cursus scolaire. Que nenni, Typhaine Christiaen a choisi de poursuivre sa carrière d’athlète en continuant à s’entraîner… à distance avec son coach de toujours au Club Athlétique de l’ouest (CAO) basé à Saint-germain-en-laye. « C’est la deuxième année qu’elle est là-bas. On échange chaque semaine mais elle rentre assez régulièrement, tient à préciser son entraîneur, David Godart. Elle fait notamment les deux stages avec nous en décembre et en avril, et à partir du mois de mai elle revient s’entraîner en France. »
Un match sur 10 km
Il y a une dizaine de jours, elle a également fait un aller-retour express dans l’hexagone, à Rennes (Ille-et-vilaine) précisément, pour honorer sa première sélection en équipe de France. La Saint-germanoise de 19 ans - 14e au championnat de France sur 3000m cet été - a été retenue avec trois autres filles de son âge pour participer à un match international junior contre l’italie sur 10km route. « Je lui en avais fait faire un au mois d’avril sans lui dire pourquoi. Je savais qu’il y aurait peutêtre, ensuite, une opportunité pour elle », explique David.
Ce 9 octobre, Typhaine a parfaitement tenu son rang pour son baptême sous le maillot tricolore en égalant, à la seconde près, son record réalisé six mois plus tôt sur la distance (37’19). « Elle était très contente. Certaines filles ne sont parfois pas à leur niveau et passent à côté de leur course à cause du stress de la première sélection, ça n’a pas été son cas. » Et d’ajouter : « c’est un bon temps sur un parcours difficile puisqu’il s’agissait de huit boucles à faire. » La Saint-germanoise a terminé cinquième de ce ’’match’’ derrière trois Italiennes et une Française.
Un avenir prometteur
À plus ou moins long terme, il y a des chances que la demoiselle, qui va passer dans quelques semaines dans la catégorie espoirs, goûte de nouveau aux joies d’une sélection internationale. Sur dix bornes voire même ensuite sur la distance supérieure, le semi-marathon. « Plus c’est long, plus elle est à l’aise », confie son mentor qui la suit depuis son plus jeune âge.
« Elle sera très forte plus tard, dans trois ou quatre ans quand elle sera un peu plus puissante. Elle n’est pas encore totalement développée au niveau musculaire. Mais elle a une capacité à récupérer très vite quelle que soit l’intensité de l’effort », lâche en guise de conclusion David qui pourra compter cet hiver sur sa protégée pour la saison de crosscountry.