Le Courrier des Yvelines (Poissy)
7M€ de travaux, 59 sites concernés
2017-2025, la Ville a établi son agenda d’accessibilité programmé, à savoir le calendrier des travaux à réaliser dans chacun de ses bâtiments concernés. Le coût total sur neuf ans s’élève à pas moins de 7 millions d’euros.
La ville de Poissy devra dépenser au moins 7 millions d’euros pour rendre accessibles aux personnes en situation de handicap ses bâtiments communaux. C’est ce qui ressort du document adressé à la préfecture dans lequel la Ville détaille les travaux qu’elle s’engage à faire réaliser sur les neuf prochaines années (2017-2025). Ce document est connu sous le nom d’agenda d’accessibilité programmé. Toutes les communes devaient en produire un avant le 27 septembre dernier.
Le conservatoire pas concerné
« Nous avons fait appel à une société spécialisée qui a fait le tour de nos établissements et a dressé une liste de 59 dossiers », explique Georges Monnier, adjoint à la voirie, aux bâtiments et à la commande publique. Tous les bâtiments communaux ne sont pas concernés, notamment les plus récents comme l’école Nelson-mandela, l’espace Claude-vanpoulle ou l’école Robert-fournier à La Coudraie, car ils répondent en l’état aux normes d’accessibilité. « Le conservatoire ne figure pas non plus dans cette liste car il y a un projet avec la communauté urbaine, il ne restera pas dans ses locaux actuels. Il était donc inutile de procéder à des travaux. »
Pour chacun des 59 dossiers il n’est pas question de systématiquement tout rendre accessible. « Par exemple, si on regarde l’école Pascal, il existe des classes au rez-de-chaussée et au premier étage. Le jour où elle accueille un élève en situation de handicap, on fera en sorte que sa classe soit au rez-de-chaussée. Autrement, il faudrait installer un ascenseur extérieur, prévoir une pièce de confinement à l’étage ce qui empiéterait sur une, voire deux salles de classe. »
La Ville a également présenté des demandes de dérogations lorsqu’il n’existe pas de solution. « Si on regarde l’octroi, la porte est à peine assez large pour laisser passer un fauteuil roulant. Pour atteindre la largeur requise d’1,40 m, il faudrait tout casser, or c’est un bâtiment classé. On est coincé. » La répartition des chantiers a été établie de sorte à équilibrer les trois périodes triennales. « Cela représente environ 2,3 ou 2,4 millions d’euros chacune. Pour la première année (2017), on a prévu un budget de 715 000 euros. » La Ville ne peut espérer obtenir de subventions publiques pour l’aider. Il lui reste le mécénat privé. « On a également décidé de réaliser en premier les dossiers avec les plus petits travaux, car cela permet d’en faire plus. On garde le plus lourd pour la fin. » Parmi les chantiers les plus lourds, citons la piscine de Migneaux et surtout l’hôtel de ville. « L’ascenseur existant n’est pas aux normes. Il est adapté pour une personne en fauteuil roulant manuel, mais pas pour une personne en fauteuil électrique. Et malheureusement, on ne peut pas l’agrandir davantage. Il l’avait été une première fois du temps de Jacques Masdeuarus. »
Le projet consiste à réaliser une nouvelle colonne d’ascenseur au niveau du pilier dans le hall d’entrée. « Cela veut dire qu’il faut casser les bureaux par lesquels l’ascenseur va passer dans les étages, prévoir pour chaque étage, un espace de confinement en cas d’incendie ou autre, des W.-C adaptés à chaque étage. » Les portes des salles de mariage et de conseil municipal ne sont pas suffisamment larges. « Il n’y a pas de salle de réunion au rez-de-chaussée… C’est un gros sujet et on le traitera en dernier lieu. »
À noter que chaque année, la Ville devra fournir à la préfecture un bilan d’étape et un bilan annuel de ses réalisations. Ci-dessous le détail des 59 dossiers concernés.