Le Courrier des Yvelines (Poissy)

Des pistes pour lutter contre les dépôts sauvages

- T.R.

« C’est devenu une déchetteri­e à ciel ouvert ! » Lors d’une réunion du comité de quartier Saint-louis, des habitants ont exprimé leur rasle-bol de voir des déchets déposés au pied de leurs containers, place Maurice-evrard, près de l’école Bretagne. « Cela pose un problème d’hygiène et de sécurité et cela fait un an et demi que ça dure. Après, on s’étonne qu’il y ait des rats à Carrières ! » Ils ont également dénoncé les gravats déposés en entrée de ville, au niveau de l’intersecti­on de la rue de la Reine-blanche et de la rue Maurice-berteaux. « On sait quelle société a laissé ces gravats, le maire devrait la pénaliser ! » a lancé un habitant.

La question de la propreté est également soulevée par la liste d’opposition Agir en commun pour Carrières. Dans un courrier adressé au maire, Eddie Aït dresse une liste non exhaustive : « trottoirs sales, constellés de détritus, de mégots, des caniveaux qui débordent. Dans certains quartiers, notamment la place Saint-exupéry et ses abords, le quartier Saint-louis (esplanade de la Reine-blanche), le parc départemen­tal, l’ex-plaine maraîchère, le quartier des Bords de Seine, les berges de Seine… l’absence de propreté est un réel problème, soulevé de façon régulière par les habitants. »

Signaler ce type de comporteme­nts

L’élu et ses colistiers demandent « le lancement d’une campagne de propreté dans la ville et l’élaboratio­n d’un plan de propreté urbaine qui devront concrétise­r une stratégie fondée sur la sensibilis­ation, la participat­ion, la responsabi­lisation mais aussi sur l’applicatio­n de règles impérative­s sanctionné­es par la verbalisat­ion. »

Le maire, Christophe Delrieu (DVD), se dit conscient du problème mais précise aussitôt : « Nous sommes confrontés à un problème de civisme. La ville est sale, car les citoyens sont sales. Ce n’est pas la Ville qui laisse des dépôts sauvages. La Ville, elle nettoie. Que chacun prenne ses responsabi­lités et j’en appelle aux habitants, qu’ils n’hésitent pas à appeler la police municipale au 3017 pour signaler ce type de comporteme­nts. » Le maire rappelle qu’il dispose d’un pouvoir de sanctionne­r les auteurs de ces dépôts sauvages sur le territoire communal. « La difficulté c’est de les identifier, c’est pourquoi on compte sur les témoignage­s. » Une fois identifié, l’auteur peut se voir exiger de nettoyer et s’il refuse, « la Ville fait nettoyer aux frais de la personne ».

Concernant l’esplanade de la Reine-blanche, la Ville avait en effet barré l’accès par le biais d’une benne métallique. « Cela a été efficace dans le sens où les gens du voyage ne sont pas entrés. Mais on a des particulie­rs et des artisans qui en ont profité pour déverser des tas de déchets. On a commencé à nettoyer et on est en train d’identifier les auteurs. »

Christophe Delrieu se félicite que la Région ait lancé un plan de lutte contre les dépôts sauvages. « Avec la communauté urbaine, nous sommes désormais engagés dans le cadre de ce plan, pour poser un diagnostic et voir les éléments de réponse à apporter. » Parmi ces éléments, le maire suggère d’instaurer la gratuité des déchetteri­es pour les artisans « à condition qu’ils se discipline­nt dans le tri des déchets et qu’ils se rendent dans les déchetteri­es adaptées ».

Caméras mobiles

Enfin, le maire annonce qu’il a repéré, avec la police municipale, des zones de dépôts sauvages sur la commune où il compte installer des caméras mobiles de vidéosurve­illance. « Par ailleurs, avec le sous-préfet de Saint-germain-en-laye, nous avons prévu d’aller sur le site de la mer de déchets, dans la plaine entre Carrières et Chanteloup, pour décider d’une action commune. »

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