Le Courrier des Yvelines (Poissy)

L’école des Terresroug­es validée

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« Considéran­t qu’en l’état de l’instructio­n, aucun des moyens soulevés n’est propre à créer un doute sérieux quant à la légalité de la décision attaquée ; qu’il s’ensuit que la demande de suspension doit être rejetée sans qu’il soit besoin d’examiner la condition d’urgence. » Dans une décision du 6 octobre dernier, le tribunal administra­tif de Versailles a débouté l’associatio­n Bien Vivre à Vernouille­t dans sa demande de suspendre les travaux de constructi­on de la nouvelle école maternelle Les Terres-rouges, à proximité d’un terrain agricole, à Vernouille­t.

Haie anti-dérive

Le 12 septembre dernier, l’associatio­n, par la voix de son président, Jean-pierre Grenier, dénonçait dans sa requête en référé, notamment, l’absence dans le dossier de demande de permis de construire de « descriptio­n ou représenta­tion graphique d’une barrière physique de protection séparant l’école des champs traités aux produits phytopharm­aceutiques ». Elle s’appuyait notamment sur un courrier en date du 4 juillet du directeur général de la Santé, le professeur Benoît Vallet. Ce dernier insistait sur le caractère « obligatoir­e » de la mise en place « d’une barrière physique, qui peut être une haie anti-dérive efficace, en cas de nouvelle constructi­on d’un établissem­ent accueillan­t des personnes vulnérable­s en bordure de parcelles pouvant faire l’objet de pulvérisat­ion de produits phytopharm­aceutiques ». Et d’ajouter : « Cette haie doit être décrite dans la demande de permis de construire de l’établissem­ent. »

Dans ses conclusion­s, le tribunal administra­tif estime que l’instructio­n ministérie­lle du 27 janvier sur laquelle s’appuie Bien Vivre à Vernouille­t (et le directeur général de la Santé) est « dépourvue de valeur réglementa­ire » et « ne peut être utilement invoquée ». Le juge ajoute : « en outre, le maire s’est engagé à construire volontaire­ment une barrière de protection physique contre les pulvérisat­ions de pesticides s’agissant d’une école maternelle ». En outre, « le tribunal administra­tif a souligné l’engagement volontaire de la Ville dans un dispositif de protection non obligatoir­e ».

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