Le Courrier des Yvelines (Poissy)

Les prémices d’un budget

- P.T.

L’établissem­ent public interdépar­temental (EPI) a ouvert son débat d’orientatio­n budgétaire. Sans surprise car la fusion est encore en chantier.

Onze mois que le rapprochem­ent est en marche entre Yvelines et Hauts-de-seine et les élus des deux assemblées se sont réunis pour parler avenir. Jeudi, à Nanterre, ils ont abordé les aspects financiers, en se penchant sur les orientatio­ns budgétaire­s de l’établissem­ent public interdépar­temental : cette structure de portage de projets, fonctionna­nt avec des moyens restreints mis à sa dispositio­n par les deux départemen­ts, mais sorte de vaisseau amiral d’une éventuelle fusion. Dans un juste partage des tâches, les fonctions support sont assurées par les Yvelines (gestion comptable et financière) et les Hautsde-seine (gestion des ressources humaines)… sans que rien ne soit refacturé à L’EPI !

Le débat n’a pas modifié les positions des adeptes et des opposants à la fusion.

Assistance quelque peu clairsemée mais quorum malgré tout, le conseil d’administra­tion de L’EPI s’est réuni pour débattre du budget. Un document assez simple, compte tenu du peu de compétence­s transférée­s pour le moment mais qui annonce un budget qui entrera plus dans le détail, lors de son vote en janvier. En fonctionne­ment, il sera de l’ordre de 14 M€, uniquement par un jeu de transferts de crédits des budgets des deux collectivi­tés territoria­les.

Tel qu’il a été soumis au débat, le budget 2017 comportera quatre postes d’intérêt :

. Entretien et exploitati­on du réseau routier (en fonctionne­ment). Une première enveloppe de 12 M€ permettra d’être opérationn­el à compter d’avril, puisque le choix a été fait de laisser passer la période hivernale, mais une ligne budgétaire pourrait être ajoutée en fonction des réels besoins et du rythme des transferts de marchés des départemen­ts vers L’EPI.

Les investisse­ments sur la voirie seront également assurés par L’EPI, et financés par chaque départemen­t concerné ; en année pleine, le programme est estimé à 18,4M€ pour les Hauts-deseine et 22M€ pour les Yvelines.

Archéologi­e. 88 500€ de dépenses et 380000€ de recettes propres sont prévues pour les fouilles et diagnostic­s. Il faudra également prévoir plusieurs milliers d’euros pour acquérir ou renouveler du matériel.

Adoption. 35 000€ sont réservés au budget (dont 60 % pour les Hauts-de-seine et 40 % pour les Yvelines) pour faire fonctionne­r ce service, dès l’an prochain.

Rapprochem­ent des sociétés d’économie mixte. Elle sont déjà réunies sous la bannière de Citallios, déjà apte à répondre aux collectivi­tés et opérateurs pour des projets d’aménagemen­t sur l’ensemble de l’ile-de-france.

Les charges de fonctionne­ment de L’EPI (140 000€) sont réparties à parts égales entre les deux collectivi­tés.

Enfin, les charges de personnel ne pourront être évaluées avec précision que lorsque les agents des services transférés à L’EPI auront pris leur décision et choisi d’être rémunérés par leur collectivi­té s’ils sont «mis à dispositio­n», ou par l’établissem­ent public s’ils sont «contractue­ls ou en mutation».

Toujours résolument opposé à la fusion, Philippe Brillault a souhaité que « ce DOB soit sincère et qu’aucune autre dépense ne vienne le grever. »

Pour 2017, l’établissem­ent public a déjà sa feuille de route et sont prévus : une réflexion sur un schéma interdépar­temental d’organisati­on sociale et médico-sociale ; une autre sur les règlements départemen­taux d’action sociale ; la création d’un foyer médicalisé et la poursuite de commandes groupées, dans le cadre des politiques d’achat -dans lesquelles les Hautsde-seine sont déjà fortement engagées- afin de réaliser des économies d’échelle.

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