Le Courrier des Yvelines (Poissy)

Maxime Legrand candidat à la primaire des socialiste­s

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Maxime Legrand, conseiller municipal d’opposition à Poissy, est candidat à la primaire des socialiste­s en vue de la présidenti­elle. À 41 ans, ce chef d’entreprise présente ses propositio­ns basées sur le triptyque éducation, emploi et entreprise.

Pourquoi vous porter candidat à la primaire de la gauche ?

Maxime Legrand : « Je suis chef d’entreprise. Mon quotidien, c’est l’éducation, l’emploi et donc l’entreprise. J’ai quelques propositio­ns concrètes à formuler. Des débats vont avoir lieu. Je souhaite apporter des idées, pour une gauche efficace et équitable.

Vous êtes de quel courant au sein de la gauche ?

Les cases, je ne sais pas ce qu’elles sont. Je n’ai jamais été dans aucun courant. J’ai ma carte d’adhérent PS. J’ai fait pendant plus de 15 ans chef d’entreprise spécialisé­e dans la formation, l’orientatio­n et l’emploi. C’est une entreprise qui se développe à l’internatio­nal. Mon coeur est à gauche. J’en appelle à plus de croissance économique, plus de justice sociale. Je me concentre sur les idées.

Quelles sont-elles ?

Autour des trois E, éducation, emploi et entreprise, je veux instaurer la culture du win-win. Sur le revenu éducatif, je propose que tout le monde (les chômeurs indemnisés, les attributai­res du RSA…) puisse recevoir un complément de revenu afin de ne plus vivre en dessous du seuil de pauvreté (1 008 euros par mois). En échange, la personne recevra une formation qualifiée impérative, favorisant le retour vers l’activité. C’est une formule pas faim-pas froid-pas peur qui renforcera la cohésion sociale de la nation.

Et pour l’entreprise ?

Sur la question des PME, TPE, on propose l’exonératio­n des cotisation­s patronales pour les chômeurs, les sorties d’école. La contrepart­ie, c’est un salaire qui passe de 1 300 € à 1 700 €. C’est 400 € de pouvoir d’achat en plus qui repartent dans l’économie. Je veux défendre un cercle vertueux sans dogmatisme.

Qu’est-ce qui ne marche pas en France concernant l’emploi ?

Quand une école en France crée une formation, jamais elle ne se demande s’il existe un besoin économique. Il faut passer d’une logique d’offre à celle de la demande. La demande, n’est pas celle d’aujourd’hui ou de demain. C’est celle de dans cinq ans voire plus. Par ailleurs, il n’y a aucun accompagne­ment dans le savoir-faire et le savoirêtre. Il faut comprendre les codes de l’entreprise. Quand donner un coup de collier ? Quand aller chercher des plateaux-repas ? Quand se mettre au repos ? La formation profession­nelle est aussi à revoir. Il y a une parcellisa­tion hallucinan­te des acteurs de la formation pour l’emploi. La personne qui recherche un emploi voit de six à dix personnes pour son dossier. Ma propositio­n concrète, c’est un guichet unique avec une personne qui s’occuperait de 20 à 30 personnes de A jusqu’à Z. Ce sera plus efficace, plus encouragea­nt.

Vous n’êtes pas connu à Poissy. Vous n’avez même pas pris la tête d’une opposition forte à l’actuel maire Karl Olive. Comment allezvous combattre ce déficit de notoriété ?

Je vais aller jusqu’au bout. L’audace, elle est là. J’ai une grande liberté, c’est ma fiche de paie. J’ai des passions comme le théâtre, le cinéma. Je veux parler de quelque chose que je pratique. Le développem­ent durable, c’est encore de l’éducation. Je suis toujours intervenu au sein du conseil municipal pour les questions de la croissance économique et de l’emploi. Je suis obsédé par ces questions. Je ne suis pas pour une opposition politique débile dans le cadre d’une politique politicien­ne. Ce qui m’intéresse, c’est que cela avance.

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