Il frappe sa mère et part en prison

Est-ce par honte ou parce que face à ses actes, il fallait mieux garder le silence ? Amir, 28 ans, ne s’est fendu que d’une phrase lors de son procès : « Je n’ai rien à dire ». L’homme était accusé, ce jeudi 1er décembre, d’avoir exercé des violences contre sa propre mère, à Chanteloup-lesvignes. Et autant dire qu’il avait la main lourde.

Amir a cessé de travailler depuis 2014. Faute d’argent, il a demandé à sa mère de l’héberger. Histoire de ne pas dormir sous les ponts. Une maman le restera toujours. Elle a accepté.

Rapidement, le fils va déraper. Verbalement d’abord. Puis physiquement. « Il est devenu dur et violent », relate la victime. Ces dernières semaines, Amir a épuisé tout ce que son impulsivité lui commandait. Coups de poing dans le dos, claques, bras tordu… Dès que sa mère refuse d’aller lui chercher des cigarettes ou son RSA, il s’emporte. Il ira jusqu’à la menacer de lui crever un oeil et de la tuer en la saisissant par la gorge. Le tout en lui promettant de mettre le feu à l’appartement. À bout, et parce quelle « pense qu’il est capable de passer à l’acte », elle avertira la police.

Face au silence du solide gaillard, le procureur de la République aura des réquisitions implacables. « Peut-être a-t-il eu des relations difficiles avec sa mère dans son enfance. Mais ce n’est pas une excuse. Rien ne justifie de faire cela à sa mère. »

Alors que le magistrat avait demandé six mois de détention, les juges sont allés au delà. Ils ont prononcé 18 mois d’incarcération. À sa sortie, Amir ne pourra plus revoir sa mère ni se rendre à son domicile.