Le Courrier des Yvelines (Poissy)
Un triathlon incroyable en Tunisie qu’ils ne sont pas près d’oublier
Ils ont entre 21 et 62 ans, quatre femmes et six hommes, et viennent de vivre au mois d’octobre une aventure inoubliable dans le désert tunisien. Pendant douze jours, ils ont dépassé leurs limites pour venir à bout d’un triathlon pas comme les autres : 4 km de nage, 100 km de marche et 380 km de vélo, le tout avec des températures oscillant entre 40 et 45 degrés et des passages en montagne très difficiles. « Tout s’est très bien passé, explique Hatem Hadji, un pompier mansonnien de 33 ans qui organise l’événement. Le seul hic, c’est qu’on n’a pas pu faire la traversée à la nage entre Djerba et le continent. On se rattrapera l’an prochain. Le Legmi Race, c’est un vrai défi sportif, il n’y a jamais de jugements, on n’est pas dans l’esprit compétition. Tous les participants sont arrivés à se dépasser. »
Des endroits « magiques »
Français d’origine tunisienne, Hatem Hadji est également heureux d’avoir pu faire découvrir aux participants un pays qu’il aime tant. « Nous avons traversé trois régions, raconte-t-il. On est allés dans des endroits magiques, les hôtels étaient beaux et atypiques, les automobilistes klaxonnaient quand ils nous croisaient pour nous encourager. On a rencontré des gens qui ont la main sur le coeur. Ils n’ont pas grand-chose, mais ce qu’ils ont, ils l’offrent. Il y a un vrai décalage des modes de vie par rapport à la France. Je crois que cela a fait réfléchir tous les participants. »
Sportif… et humanitaire
Outre le côté sportif, l’association Legmi Race s’était fixé deux autres objectifs lors de ce séjour en Tunisie. Le premier, la distribution de fournitures scolaires dans deux écoles à Ksar Jouamaa et à Matmata. « À Ksar Jouamaa, nous avons donné 150 stylos et 150 cahiers pour 30 élèves, et à Matmata, nous avons donné 1 150 stylos et 1 150 cahiers pour 230 élèves, détaille Hatem Hadji. En 2017, nous allons essayer d’apporter un cartable et une trousse à chaque élève. »
Le deuxième objectif était la plantation de deux dattiers au niveau de l’oasis Ain Houidhat. « Elle est en perdition et il faut des plantations pour qu’elle ne se détruise pas, précise Hatem Hadji. L’an prochain, nous aimerions planter quatre dattiers. »
Pour ceux qui ont le goût de l’aventure et veulent faire un geste pour l’environnement, le rendez-vous est donné le 30 septembre prochain pour un triathlon vraiment pas comme les autres.