Le Courrier des Yvelines (Poissy)
Les habitants se sont rués à la réunion publique
Les Vésigondins se sont rendus en nombre à une réunion publique sur le projet de refondation du Parc Princesse. Le maire et l’aménageur ont évoqué les futurs aménagements et répondu aux questions des riverains.
Il ne fallait pas arriver en retard le mardi 30 novembre à la salle des conférences de l’hôtel de ville car les places étaient rares. Les Vésigondins étaient impatients de poser leurs questions à la représentante de l’aménageur et à l’architecte en charge du projet du Parc Princesse de 430 logements dont 193 sociaux. La municipalité était bien représentée puisque en plus de plusieurs adjoints présents dans la salle, le maire, Bernard Grouchko, a animé la réunion avec son bras droit François Jonemann.
L’édile a dû parfois calmer la fougue des participants, inquiets devant l’ampleur de l’aménagement et ses conséquences sur la circulation et le stationnement. « Rien ne sert de s’énerver. L’etat a imposé à Croissysur-seine et à notre ville un certain nombre de projets qu’elles sont obligées de réaliser. Cet endroit n’est malheureusement par desservi par des rues importantes. »
L’orateur n’a pas caché que les nouveaux habitants vont entraîner dans leur sillage davantage de circulation.
« Bien sûr qu’il y a aura du monde sur les routes parce qu’il y a de plus en plus de densité architecturale avec des petits immeubles qui se construisent un peu partout. Mais nous ne gagnerons rien à nous diviser. Avec des aménagements nous arriverons à avoir de la fluidité… »,a assuré l’élu. Bernard Grouchko a expliqué que les responsables du projet ont étudié les habitudes des habitants du quartier et qu’ils s’en sont inspirés.
Meilleure desserte
« Nous aurions dû communiquer davantage sur ce sujet, sur les problèmes de circulation. Mais rassurez-vous, l’avenir ce ne sera pas le pont de Chatou. Les rues resteront fluides », a insisté l’édile.
L’orateur a annoncé que la ligne de bus numéro 6, qui descend l’avenue de la Princesse depuis la gare du Vésinet-centre avant de faire le tour des terrains de l’hôpital, va continuer son itinéraire dans Croissy-surseine jusqu’à la gare de Chatoucroissy. « Cela va permettre une meilleure desserte pour les habitants du quartier, qu’ils soient côté Vésinet ou côté Croissy. » La Ville a prévu également la construction d’un axe de circulation douce vers la gare du Vésinet-centre.
La soirée a connu un moment de tension lorsqu’un riverain a interpellé le maire sur le fait que cette future voie va traverser son jardin !… Un autre homme a voulu mettre la lumière sur les parkings construits avec les prochains logements sociaux, craignant qu’ils ne soient pas occupés par les locataires se garant alors dans les rues avoisinantes. Une Vésigondine a demandé si des marchés pourront être organisés sur l’esplanade prévue devant l’hôpital avant qu’une femme ne fasse part de ses inquiétudes sur le nombre des futurs habitants du parc et sur l’impact de cette nouvelle population sur le centre-ville.
Espèces protégées
François Jonemann s’est voulu rassurant : « Il n’y aura pas deux mille habitants, comme vous l’avancez, mais plutôt entre mille et mille deux cents. » Il est prévu des logements locatifs et d’autres en accession sur la partie sud du parc. Les capacités d’accueil de la crèche et de l’école Princesse vont être améliorées. Un sixième lac va être construit avec une rivière parcourant cette même partie sud.
L’entrée principale du parc se fera au niveau du gymnase Princesse qui va être démoli. Une « placette » comportant de nouveaux commerces va être construite côté Croissy entre un équipement sportif, des résidences seniors et des « jardins partagés ». « Le gymnase était en mauvais état et empêchait la sortie sur la rue de Verdun », a indiqué le maire afin de justifier la fin programmée de l’édifice.
Sur le plan environnemental, François Jonemann a expliqué qu’une zone du parc va être réservée à la préservation de la biodiversité et notamment à un coléoptère, le grand capricorne, une espèce protégée qui se nourrit de chênes morts. L’habitat d’une chauve-souris, la pipistrelle chauve, va également être préservé.
Au sujet du calendrier de ce programme d’aménagement, des travaux de défrichement vont se dérouler en janvierfévrier et à l’automne 2017. Après la réalisation de tranchées, s’assurant que le site ne recèle pas de vestiges archéologiques, des entreprises seront désignées afin de réaliser au sud du site des travaux de « viabilisation » assurant les accès aux différents lots voués à accueillir des habitations. Une première phase de travaux de construction de dix-huit à vingt-quatre mois démarrera au printemps 2018. Une seconde commencera à la fin de cette même année pour s’achever en 2020.