Le Courrier des Yvelines (Poissy)

Des agents de la Ville dénoncent la précarité de l’emploi

- T.R.

Des agents de la Ville appuyés par la CGT manifesten­t depuis le 29 novembre pour faire pression sur le maire, Marc Honoré, et obtenir des avancées en termes de déprécaris­ation de l’emploi et renégocier le transfert d’agents à la communauté urbaine.

Les Achérois qui faisaient leur marché sur le temps de midi, mercredi 7 décembre, ont sans doute remarqué la manifestat­ion d’agents de la Ville, avenue de Stalingrad. Selon Catherine Couturier, secrétaire générale CGT des territoria­ux d’achères, 150 personnes étaient mobilisées. « Un record pour ce huitième rassemblem­ent. Lors des précédents, le nombre variait entre cinquante et quatreving­ts… » La Ville compte plus de 550 agents.

« Désorganis­ation »

Le mouvement de contestati­on a démarré le 29 novembre dernier, jour de grève nationale des fonctionna­ires. « Lorsque nous avons déposé notre préavis de grève, le 17 novembre, ce n’était que pour cette journée de grève, notre objectif était de négocier en amont sans être obligés de passer par une grève prolongée, explique-t-elle. Mais le maire d’achères n’a pas souhaité ouvrir de négociatio­ns. » Huit jours durant, des agents de la Ville ont ainsi mené des actions de débrayage allant d’une heure à une demi-journée, perturbant sérieuseme­nt le service public local, notamment dans les structures d’accueil d’enfants, au grand dam des parents.

Jeudi 8 décembre, le maire, via la direction générale de la Ville, a convoqué une délégation de sept manifestan­ts en mairie. L’occasion pour ces derniers de faire le point sur leurs revendicat­ions qui sont de plusieurs ordres.

« Depuis deux ans, nous subissons 42 suppressio­ns de postes permanents ce qui a entraîné pas moins de seize réorganisa­tions de services et quinze réunions avec les représenta­nts du personnel, déclare Catherine Couturier. Cela entraîne de la désorganis­ation, il n’y a plus de repères. »

Les grévistes dénoncent la précarité de l’emploi dans les secteurs de l’animation, de la restaurati­on, du ménage, des sports et des services techniques. « Dans le secteur animation, sur 61 postes au tableau des effectifs nécessaire­s pour encadrer les enfants, seuls 27 sont pourvus par des titulaires. Les autres le sont par des agents en CDD, des agents vacataires utilisés en fonction des besoins au jour le jour et des emplois d’avenir. » Catherine Couturier demande la reprise des négociatio­ns sur le « plan de déprécaris­ation ».

Les grévistes expriment leur inquiétude face à une nouvelle volonté de la municipali­té de baisser les budgets de fonctionne­ment des services et la masse salariale. « Quand il ne reste plus d’économies possibles sur une action ou un service à la population, que se passet-il ? »

Enfin, Catherine Couturier explique que le principe du transfert des compétence­s de la commune à la communauté urbaine n’est pas un problème en soi. « Ce qui nous pose problème, c’est la méthode. La réorganisa­tion de la direction des services techniques a été imposée en comité technique paritaire sans laisser aucun choix aux agents. C’est une sorte de plan social déguisé. » Les grévistes souhaitent ouvrir les négociatio­ns également sur ce point.

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Des agents de plusieurs services manifesten­t depuis le 29 novembre.

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