Le Courrier des Yvelines (Poissy)
Poissy rejoue son histoire au théâtre
Dimanche 22 janvier, à 16 h, six associations pisciacaises se mobilisent pour interpréter le spectacle Si Poissy m’était conté, sur la scène du théâtre de Poissy. Des Romains à la Seconde Guerre mondiale, les spectateurs traverseront les époques.
Certains s’en souviendront peut-être : en juin 1976, sur le parvis de la collégiale Notredame à Poissy, le spectacle Si Poissy m’était conté était présenté au public. Il y avait même eu quatre représentations. Quarante ans plus tard, le même texte, signé François Dupeyron et Thierry Joly, fait l’objet d’une nouvelle mise en scène sous la direction de Daniel Raguin (Les Jeux-dits de la Bruyère), Thierry Josse (Compagnie Jean-louis Vidal) et de Véronique Boinot (Vénapaje). En tout, six associations locales sont mobilisées. Outre les trois citées précédemment, on trouve également La Comédie de la Vie, Les Danceries du temps jadis et Excalibur Yvelines.
Deux parties
Le résultat, similaire au spectacle présenté lors des Journées du patrimoine à Poissy en 2015 sur le thème du peintre Meissonier, sera à découvrir ce dimanche 22 janvier, à 16 h, au théâtre de Poissy pour une représentation unique. « Ce spectacle clôturera l’anniversaire du millénaire de la collégiale de Poissy, indique Martine Lambert (Les Jeux-dits de la Bruyère) qui interprétera sur scène le rôle de la conteuse. Une telle organisation pour une seule représentation, c’est un peu frustrant. On peut espérer qu’on le rejouera dans les écoles ou dans les communes alentour. »
Le spectacle regroupera sur scène une bonne quarantaine de participants (dont des ados et des enfants de l’école Vénapaje) : comédiens, danseurs, figurants, combattants… « Cela raconte l’histoire de Poissy depuis les Romains, commente Daniel Raguin. Le texte met en scène des personnages historiques qui ont un lien avec la ville, à commencer par Saint Louis. »
Selon Martine Lambert, le spectacle se découpe en deux parties et ne totalise pas moins de 54 scènes. « La première partie s’arrête avec le colloque de Poissy qui est un gros morceau du spectacle. » Pour mémoire, ce colloque est une conférence religieuse qui s’est tenue en 1561 dans le prieuré royal Saint-louis à Poissy, à l’initiative de Catherine de Médicis dans le but de réconcilier catholiques et protestants. Ce fut un échec qui fut suivi de la première guerre de Religion.
Pont de Poissy
Le spectacle se termine au moment de la Seconde Guerre mondiale avec la destruction du pont de Poissy. « Nous avons reconstitué une arche du pont en polystyrène qui sera installé sur la scène côté jardin, signale Daniel Raguin. Tout au long du spectacle, il est détruit et reconstruit constamment. » Côté cour, le public découvrira une représentation d’un four à pain de boulanger. « Avec la conteuse, le boulanger est l’autre personnage qui traverse toutes les époques. Il fait figure de fil rouge. »
Humour
Le show se veut épique, féerique et souriant, mêlant danses, chants, combats chorégraphiés et humour. « Par exemple, à un moment donné, la conteuse se retrouve sur l’écran vidéo en présentatrice de journal télévisé… » La mise en scène a recours à des projections vidéo sur un grand écran à l’arrière de la scène.
Un important travail a été réalisé sur la musique, les éclairages et les costumes. « Nous sommes partis sur le principe d’une tenue neutre pour symboliser le peuple et nous ajoutons des éléments de costumes pour jouer les soldats français et anglais et d’autres encore pour les rois et reines. » Curiosité, les comédiens et la conteuse se vêtiront en blanc pour incarner la République. « C’était écrit comme cela dans le spectacle d’origine, nous l’avons conservé. » Le blanc est la couleur de la monarchie.
Dix membres des Danceries du temps jadis interpréteront des danses du Moyen Âge, de la Renaissance, et même un menuet du XVIIIE siècle, tandis que quatre adhérents de l’association présidée par Arnaud Demazières présenteront des chorégraphies de combats médiévaux.