Le Courrier des Yvelines (Poissy)

Cédric Sand, passionné de bicross décroche les Palmes des Sports

- Jehan-jacques Peyre

Lors de la cérémonie de la remise des Palmes des Sports de Montesson, le prix spécial du Jury a été décerné à Cédric Sand, président du club de BMX – bicross de Montesson.

Né à Maisons-laffitte en 1978, Cédric Sand pratique le BMX depuis sa plus tendre enfance dans le club de Montesson. Il connaît chaque mètre de la piste du stade des Petits Chênes où il a débuté en 1989. « Comme beaucoup de copains de l’époque, j’ai débuté à cinq ou six ans par d’autres sports, c’était le judo et le foot, mais les souvenirs sont assez vagues de ces débuts, avoue Cédric. Je me souviens bien en revanche du choix du bicross, à un moment où je me passionnai­s pour le deuxroues, et j’aurais bien voulu commencer le moto-cross, mais j’ai dû me satisfaire du bicross moins onéreux ». Cédric se passionne rapidement pour ce sport, et se souvient de sa première compétitio­n à Étampes, dès sa première année de pratique.

L’émotion intense de porter les couleurs de la France

Il atteint à plusieurs reprises les quarts de finale des championna­ts de France auxquels il participe grâce à une pratique régulière et intensive, mais n’obtient pas le titre de champion auquel tout compétiteu­r rêve. En revanche, ses bons résultats lui permettent de représente­r la France en 2005, et il participe à plusieurs reprises à des courses internatio­nales, parmi lesquelles le Championna­t du monde à Bercy en 2005. « C’est une des plus grandes émotions sportives de monter et se retrouver sur la grille de départ avec les couleurs de la France sur ses épaules ».

Ces résultats n’ont été possibles que par beaucoup d’entraîneme­nt, par tous temps, pratiqueme­nt tous les jours. Ce passionné dit avoir pratiqué avec assiduité jusqu’à 18 ans, mais les études l’ont conduit à faire une parenthèse jusqu’en 2003, année où il a pu reprendre l’entraîneme­nt en vue des Championna­ts du monde en 2005. Depuis, il continue de pratiquer régulièrem­ent quand son activité profession­nelle très prenante lui en laisse le loisir.

Le bénévolat pour faire découvrir sa passion

Fidèle au club de bicross de Montesson tout en habitant maintenant à Maisons-laffitte, il s’est investi dans le comité de l’associatio­n, et a accepté d’en prendre la présidence « depuis cinq ans environ, je crois, quand on aime, on ne compte pas, répond-il en souriant. Je suis devenu bénévole dans mon club tout naturellem­ent pour faire partager et découvrir ma passion. Si on ne fait rien, ce sport restera peu connu. Il faudrait plus de médiatisat­ion. Ce sport reste confidenti­el en France malgré le bel éclairage donné par les Championna­ts du monde à Bercy, ou le titre de champion du monde du Français Joris Daudet en mai dernier en Colombie, ou enfin, la présence de cette discipline cycliste aux Jeux olympiques depuis Pékin en 2008 ». Cédric sait qu’il sera difficile de rendre son sport aussi populaire et pratiqué qu’aux États-unis où il culmine, mais il reste confiant sur son attractivi­té auprès d’amateurs de bonnes sensations sur deux roues, sans aller braver les radars à moto sur les routes. C’est son action à la tête de l’associatio­n qui a conduit le jury des Palmes des Sports de Montesson à lui décerner son premier prix, tant il fédère dans son action auprès de la centaine de pratiquant­s de son club. Avec beaucoup d’humilité, ce pilote intrépide au guidon de son BMX partage la distinctio­n qu’il a reçue avec le bureau de son club, citant entre autres Claudie Gérard sa secrétaire-générale et Stéphanie Roswag pour son travail dans l’administra­tif, et « toute l’équipe sans qui les choses ne pourraient pas avancer ».

Un sport extrême qui impose d’être protégé

Cédric n’est pas le dernier à remonter les manches pour faire vivre son club et pour l’organisati­on des actions tant dans le domaine de la compétitio­n que du loisir. Et remonter les manches n’est pas un vain mot quand il s’agit de la réfection de la piste, toute de terre battue sauf les virages en béton, sécurité oblige. « Les pilotes vont rouler à vive allure sur cette piste de près de 400 mètres, atteignant régulièrem­ent les 45 km/heure, et la piste doit donc être entretenue pour réduire au maximum les risques de chute. Le BMX est considéré comme un « sport extrême », et il comporte des risques d’accrochage et de chute. Le casque intégral et les gants adaptés font partie de l’équipement obligatoir­e pour pratiquer. Aujourd’hui, on se protège beaucoup plus qu’à mes débuts, et je recommande à tous les parents d’équiper leurs enfants de toutes les protection­s comme des genouillèr­es ou des coudières même si elles ne sont pas obligatoir­es, pour leur sécurité ».

Entre son activité profession­nelle et sa passion dévorante pour le BMX, ce champion qui a tutoyé le haut niveau n’a pas réellement trouvé jusqu’ici assez de temps pour se passionner pour d’autres activités, mais il s’essaie aujourd’hui au golf et reprend sérieuseme­nt l’entraîneme­nt sur son BMX en envisagean­t sérieuseme­nt de participer aux compétitio­ns nationales, voire internatio­nales dans sa catégorie des plus de 30 ans.

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Cédric Sand fait profiter le club de BMX de son expérience du haut niveau et de sa passion pour son sport.
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