Le Courrier des Yvelines (Poissy)

Une amitié entre des hommes forts

- M.S.

A la fin des années 60, Paris, contrairem­ent à toutes les capitales européenne­s, n’a pas de grand club de foot. Le Parc des Princes qui a été détruit pour laisser la place au périphériq­ue, est reconstrui­t près de Boulogne. Reste alors à lui trouver un grand club de football. Sous l’impulsion de Jacques Georges, le président de la Fédération française de football on décide donc d’en bâtir un. Comment inventer un club ? C’est sur une adhésion, un élan populaire que va se créer le nouveau club. Un référendum auprès des Francilien­s est alors lancé posant deux questions : voulez-vous la création d’un club de football ? Plus de 60 000 personnes répondent favorablem­ent. Son nom : le Paris Football Club.

Santiago Bernabéu, le parrain !

Ainsi on apprend que c’est un journalist­e de l’équipe Jacques Ferran qui va prendre conseil auprès du grand Santiago Bernabéu. Le président du club du Real de Madrid va se rendre à Paris, en avril 1969, pour conseiller la poignée d’hommes désormais à la tête du PFC de faire venir des socios, des supporters, qui vont chacun être une part du club. C’est ainsi que les dirigeants vont commencer au plus bas pour donner une âme à un club chimérique adoubé par le grand Real.

Le 1er février 1970, la radio Europe 1 avec la voix de Pierre Bellemare va être la cheville ouvrière de l’opération Grand Départ qui va voir se rassembler en une matinée 10 000 socios autour d’un club de football qui ne dispose d’aucun joueur.

L’arrivée du Stade saint-germanois

Le dirigeant du Paris Football Club, Guy Crescent, veut jouer directemen­t en D1. La fusion avec un autre club devient nécessaire. Le Stade saint-germanois qui joue alors en D3 va former la colonne vertébrale du nouveau club. Henri Patrelle sera l’homme de la fusion : le 31 juillet 1970, c’est le Paris Saint-germain Football club qui entre en scène. Le PSG récupère le numéro d’affiliatio­n du Stade saint-germanois.

Reste à faire venir des joueurs, Jean-claude Bras, Jean Djorkaeff. Chez les amateurs, Michel Prost, qui a marqué la société PSA à Poissy, feront partie du PSG-FC.

Les matchs à domicile sont organisés en alternance au stade Jean-bouin et au Camp des Loges à Saint-germainen-laye.

Le transfert annoncé de Pelé

On y apprend encore que le président de l’époque Guy Crescent s’est rendu au Brésil pour tenter d’arracher au club de Santos, le joueur qui deviendra mythique, Pelé (juin 1971). On y voit encore Annie Cordy, la marraine du club, et chanter le premier hymne de l’équipe. Alors que tout semble marcher pour l’équipe, le conseil de Paris lance un ultimatum : enlever Saint-germain du nom du club ou sinon pas de subvention de la capitale.

Saint-germain-en-laye par la voix de son maire de l’époque Jean Chastang ne s’en laissera pas compter. « Nous n’avons pas démérité. Il a fallu Saint Germain pour que Paris ait une équipe en 1ère division. Nous n’allons pas nous faire balayer. » Le film de Jean-noël Touron explique alors que deux camps s’affrontent. Ceux qui veulent rejoindre Paris (Guy Crescent) et le nouveau président du club élu en 1971, Henri Patrelle, qui se bat encore pour rester à Saint-germain-en-laye. La scission est validée en 1972. Le PSG FC retourne à Saint-germain-en-laye mais conserve son siège social à Jean-bouin. Il faudra l’arrivée de Daniel Hechter pour redonner corps à l’équipe des Yvelines avec un solide apport financier.

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