Harcelée par son ex-mari

Rupture. Un mot que l’exmari peine à comprendre. La décision des juges, le 13 janvier, l’a peut-être aidé à mieux l’assimiler. Cet homme de 36 ans comparaissait pour un harcèlement dans les règles de plus de trois ans sur son ex-compagne.

C’est une femme très marquée qui a témoigné à la barre de ses souffrances entre novembre 2013 et novembre 2016. La première a été de faire accepter le divorce à sa famille et à sa communauté. Les autres sont le fruit des actes de l’ancien conjoint.

9 mois de prison

Le trentenaire ne lâchait pas prise. Après leur séparation, il s’est mis à l’appeler près de quarante fois par semaine. « Il rôdait autour de l’immeuble. Il frappait à ma porte. Il m’envoyait des lettres. Il me suivait au travail », témoigne la malheureuse. « Je lui ai donné plusieurs chances mais, à chaque fois, il criait, me tapait. Il m’étouffait. Il a même réussi à obtenir un logement à côté du mien. Le bailleur n’a rien voulu savoir quand je lui ai expliqué. Je n’en peux plus. Je veux qu’il soit loin de moi. Même en garde à vue, il est parvenu à m’envoyer un SMS. »

Du dossier, il ressort également que le prévenu avait réussi à l’emmener en Turquie. Son épouse aurait été séquestrée là-bas pendant plusieurs mois. L’homme lui avait confisqué son passeport.

Face aux magistrats, il a promis « d’arrêter ». Les juges ont prononcé une peine de 9 mois de prison ferme. La sentence pourra être aménagée. En revanche, l’homme ne pourra plus entrer en contact avec son ex-femme, ni se rendre dans la rue où elle réside. Il devra aussi lui verser 1 500 euros de dommages et intérêts.