Le Courrier des Yvelines (Poissy)

Une classe de terminale sans prof de physique depuis la rentrée

- M.D.

Les élèves de la terminale ST2S du lycée Jean-baptiste-poquelin à Saint-germain-en-laye et leurs parents sont inquiets. Depuis le début de l’année, ils n’ont pas de professeur de physique -chimie, une matière qui compte coéfficien­t 3 au baccalauré­at. L’enseignant­e qui devait assurer les cours de cette classe est en congé maladie longue durée depuis l’été.

Des fiches pour seuls cours

En septembre, un professeur de l’établissem­ent a proposé de dispenser les cours aux élèves mais a renoncé au bout de 15 jours. Faute de solution, Laurent Régnier, le proviseur a déposé une annonce sur Internet en octobre, afin de « diriger les postulants éventuels vers le service ad hoc du rectorat qui pourra alors procéder au recrutemen­t », expliquet-il dans une lettre envoyée aux parents fin octobre. Un professeur est alors arrivé en novembre mais est finalement parti à l’académie de Créteil. « Depuis, aucune solution n’a été trouvée pour embaucher un nouveau professeur », se désole une parent d’élève. « Il y a un déficit de professeur­s dans certaines matières et la physique-chimie en fait partie. C’est pourquoi le rectorat a du mal à trouver un professeur », explique Laurent Régnier.

Depuis décembre, les élèves ont accès à des fiches sur Pronote, un espace en ligne sur lequel ils peuvent consulter leurs résultats scolaires, en attendant l’arrivée d’un professeur. « Ce n’est pas une solution, on ne peut pas demander à un enfant de s’autogérer, notamment ceux qui éprouvent des difficulté­s », réagit la mère de famille. Plus le temps passe, plus les élèves sont inquiets. Même si un professeur arrivait maintenant, il paraît difficile pour la classe de rattraper quatre mois de cours perdus. « Ma fille a peur de rater son baccalauré­at et moi je n’ai pas les moyens de lui payer des cours particulie­rs ». La direction de l’établissem­ent invite les parents d’élèves à écrire au rectorat pour tenter de faire bouger la situation. Certains l’ont fait mais n’ont pour l’instant pas eu de réponse.

Depuis 2004 ans, le prix « jeune talent littéraire », décerné par les clubs de lecture de la ville, ne perd pas de son attrait à Saint-germain-en-laye. Le partenaria­t noué entre la Ville, la librairie Gibert Joseph et onze clubs de lecture se renforce même. Aux 1 000 euros donnés par la Ville au lauréat, s’ajoute cette année un crédit d’achat d’une somme identique attribué par la librairie aux clubs pour permettre l’acquisitio­n, en plusieurs exemplaire­s des romans sélectionn­és.

« C’est un partenaria­t innovant que nous cherchons à développer. Les Saint-germanois sont attachés à la culture et à la lecture de proximité. C’est pourquoi Gibert Joseph est un point de référence culturel », explique Arnaud Pericard, adjoint au maire chargé de la culture.

Chaque année, les clubs présélecti­onnent une dizaine d’ouvrages en septembre et se réunissent plusieurs fois dans l’année pour discuter des livres. Le lauréat est l’auteur ayant reçu la meilleure notation attribuée par les clubs. Les jeunes talents en lice ne peuvent avoir publié plus de trois romans littéraire­s. L’oeuvre choisie est ensuite annoncée en avril et la cérémonie de remise du prix se déroule en juin.

Cette année, douze ouvrages de langue française ont été sélectionn­és. Outre la récompense financière, le gagnant verra son roman mis en avant dans les rayons de Gibert Joseph.

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