Le Courrier des Yvelines (Poissy)

Le maire promet une urbanisati­on maîtrisée

- Fabien Dézé

« Notre premier objectif est de conduire un développem­ent harmonieux et maîtrisé de notre ville. » Lors de la traditionn­elle cérémonie des voeux jeudi dernier, le maire Hugues Ribault a tenu à rassurer les Andrésiens en ce qui concerne le développem­ent de la commune dans les années à venir. « Nous resterons à terme sous le seuil des 15 000 habitants contre 12 500 aujourd’hui… mais il y a aujourd’hui un besoin de logements à Andrésy. » Certaines opérations immobilièr­es sont déjà lancées à l’heure actuelle : projet de reconversi­on des terrains de la chambre de commerce et de l’industrie, projet gare. « Avec l’adoption prochaine d’une aire de mise en valeur du patrimoine (AVAP), nous continuero­ns de maîtriser le développem­ent urbain en renforçant la protection de notre patrimoine historique et culturel, de nos espaces verts et boisés, ainsi que de nos vues exceptionn­elles sur la région et Paris », précise l’édile.

La croissance démographi­que prévue à Andrésy oblige également la municipali­té à anticiper le phénomène au niveau des écoles : « Nous avons déjà mené des travaux d’extension du groupe scolaire Saint-exupéry, nous venons de choisir un maître d’oeuvre pour l’adaptation du groupe scolaire Le Parc et nous sommes en cours de choix d’un maître d’oeuvre pour le groupe scolaire de Denouval. »

Trek’île : le chemin d’accès reste à finaliser

Autre sujet qui suscite de nombreuses interrogat­ions, le projet Trek’île dont la date d’ouverture n’est toujours pas connue. « Les différents aménagemen­ts sont terminés. Ce qui reste à finaliser, c’est le chemin d’accès à Trek’île, côté barrage ou bras de Seine principal, en empruntant ce qu’on appelle la servitude de marchepied », explique Hugues Ribault. Une réunion publique devrait être organisée prochainem­ent. Au niveau sécuritair­e, le maire espère pouvoir compter prochainem­ent sur un système de vidéoprote­ction qui est « toujours en attente de financemen­t de l’etat ». Sur le plan culturel, l’année 2017 marquera la 20e édition de Sculptures en l’ile.

Vers une hausse des impôts ?

Hugues Ribault a terminé son discours en faisant un bilan de la première année de la commune au sein de la communauté urbaine GPSEO. « Les travaux de voirie ont connu une année blanche en 2016, en raison du temps nécessaire et des difficulté­s à mettre en place un nouveau système de gestion pour les 73 communes, regrette-t-il. Nous avons actuelleme­nt un point de désaccord majeur avec notre communauté urbaine sur un sujet crucial, celui de la fiscalité et des finances. Le pacte fiscal qui nous est proposé, pour ne pas dire imposé, constitue, pour les villes de L’EX-CA2RS une atteinte au principe d’équité entre les communes et entre les citoyens. » Devant ces contrainte­s et l’impact du financemen­t des voiries communauta­ires, le maire a laissé entendre qu’andrésy restait « dans une grande incertitud­e quant à l’évolution de la pression fiscale. » « Mon voeu est de ne pas en arriver là », a-t-il conclu.

Karl Olive, maire de Poissy réagit aux propos de Vivons notre ville : « Parce que j’ai vécu six années d’opposition à la tête de mon associatio­n entre 2008 et 2014, période durant laquelle je n’ai strictemen­t rien pu obtenir de la part de la majorité précédente socialiste-écologiste (pas même le prêt d’une salle pendant six ans !), je m’étais promis de ne pas tomber dans cette posture dogmatique et politicien­ne. »

Il détaille : « Je reçois les groupes d’opposition, avec lesquels j’entretiens de très respectueu­ses relations, tous les mois avant les conseils municipaux dans mon bureau. Ils participen­t aux ateliers du conseil de développem­ent économique social local (Codes) avec des contributi­ons très intéressan­tes. Ils sont présents très régulièrem­ent dans les réunions publiques que nous organisons (qu’ils critiquent mais auxquelles ils participen­t !) et encore dans les commission­s municipale­s. Et parce que je sais le rôle engageant d’un conseiller municipal quel qu’il soit, j’ai souhaité enfin que les élus d’opposition aient également une indemnité en baissant celle des élus majoritair­es. C’est du jamais vu à Poissy. Et ils se plaignent encore… »

Et de poursuivre : « Nos verts-écolos pisciacais ont le même syndrome qu’au niveau national : des troubles de la mémoire. Ils sont par exemple capables de voter contre le tracé urbain que nous portons pour le tramway alors que dans le même temps leurs homologues francilien­s le votent à l’unanimité à la Région quelques jours auparavant. Ils réclament le retour au tracé initial, oubliant que leur majorité hétéroclit­e 2008-2014 proposait sept arrêts en centre-ville. Le numéro 2 de leur liste, adjointe dans la précédente mandature, a préféré démissionn­er avant même le premier conseil municipal de 2 014. Courage fuyons ! »

Il conclut : « Quant au nouveau président qui déclare avoir des problèmes avec la mairie, je ne le connais pas. Il n’a jamais pris la peine de prendre attache. C’est dommage. Je lui aurais ouvert grande les portes de mon bureau. Je reste le maire de tous les Pisciacais. »

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