Il avait visé la gare avec une carabine

Un jeune homme de 21 ans a été condamné à 105 heures de travaux d’intérêt général, le 18 janvier, pour avoir tiré à deux reprises avec une carabine 22 long rifle sur le poste d’aiguillage n°1 de la gare de Verneuil, le 15 juillet dernier. Inconnu de la justice, le prévénu a bénéficié de la clémence de la cour.

Dans sa course, l’une des balles avait traversé de part en part le bâtiment, brisant au passage deux vitres. Au moment des faits, « personne ne se trouvait heureusement dans ce local », a raconté le président. « Les agents qui travaillent ici restent malgré tout très choqués »,a souligné l’avocate de la SNCF, qui a obtenu le remboursement par l’accusé du montant des travaux (347,97 euros) et 500 euros au titre du préjudice moral pour chacun des deux cheminots affectés au poste d’aiguillage.

La cour clémente

Le prévenu a été confondu par l’étude balistique, qui a permis aux enquêteurs de remonter jusqu’au pavillon proche de la gare qu’il habite avec sa mère.

Comment un jeune garçon bien sous tous rapports, à qui l’on aurait donné le bon Dieu sans confession le jour du procès, a-t-il bien pu se mettre en tête de tirer à la carabine. « On n’est pas dans un jeu virtuel, Monsieur ! », a grondé le président. « Je n’ai pas réfléchi, je m’excuse »,a répondu l’étudiant en 2e année de BTS (management d’unité commerciale).

Dans son audition, après son placement en garde à vue, le jeune homme avait expliqué être en souffrance psychologique au moment des faits. « Il avait perdu son grand-père, à qui il était très attaché, quinze jours avant, a rappelé son avocate. Monsieur lui a fermé les yeux. La carabine lui appartenait. »