Le Courrier des Yvelines (Poissy)
La survie du club de football tient à un terrain synthétique
Les dirigeants du football club de Villennes-orgeval tirent la sonnette d’alarme : les terrains actuels ne suffisent plus pour garantir l’avenir du club. Ils demandent l’aménagement d’un terrain synthétique le plus tôt possible.
L’hiver et la pratique du football font rarement bon ménage. Du côté de Villennes, cela a tendance à se vérifier ces dernières années et les dirigeants du club de foot ont décidé de tirer la sonnette d’alarme. Sans l’acquisition d’un terrain synthétique, le FC Villennes-orgeval (FCVO), qui compte environ 500 licenciés dont 350 enfants, aura bien du mal à attirer de nouveaux adhérents.
« En 2016, nous avons été obligés d’annuler 200 entraînements et 50 matches à cause des conditions climatiques, regrette Pascal Batisse, le président du FCVO. Cela a des répercussions sur nos résultats. Nos seniors, qui évoluaient en Excellence départementale il y a deux ans risquent de se retrouver en deuxième division. Nous sommes parfois obligés de payer pour aller s’entraîner sur des structures privées (Soccer park). »
Afin d’alerter les élus, Pascal Batisse a organisé une assemblée générale consultative le vendredi 13 janvier à laquelle Yannick Tasset, le maire d’orgeval et Jacky Touaty, adjoint au maire de Villennes chargé des sports, ont notamment assisté. « Cela fait dix ans que l’on nous promet un terrain synthétique et il n’y a toujours rien, peste le président. Notre école de foot est labellisée depuis 2005 et on risque de perdre cette distinction si on n’obtient pas un synthétique. Nous avons un encadrement de qualité, vingt-cinq éducateurs, deux emplois jeunes, mais les structures ne sont plus adaptées. »
À ce jour, le FCVO compte deux terrains en herbe à Villennes dont un d’honneur pour les rencontres du dimanche et deux autres terrains (stabilisé et herbe) à Orgeval. « En 2018, il sera interdit de faire des matches sur un terrain stabilisé », précise Pascal Batisse.
Inscrit au budget
Contacté, Michel Pons, le maire de Villennes, s’est voulu rassurant et promet l’installation d’un terrain synthétique dans les prochains mois. « On avait déjà commencé des études et là c’est inscrit au budget 2017, assure-t-il. Il faudra compter environ 600 000 euros, ce qui est un tarif relativement élevé. Nous allons demander des subventions au Département et à la Région. Nous espérons que le terrain soit livré pour l’hiver prochain. À l’heure actuelle, nous sommes souvent obligés de fermer les terrains situés rue du Pré-auxmoutons pour de longues périodes à cause des intempéries. »
Au club depuis 1997, Pascal Batisse attend désormais que les promesses se traduisent en actes. « Je ne crois que ce que je vois », conclut-il.