Le Courrier des Yvelines (Poissy)
2017, une année-clé pour l’hôpital André-mignot
La directrice de l’hôpital André-mignot du Chesnay, Véronique Desjardins, a présenté ses voeux. Elle est consciente des inquiétudes du personnel et veut poursuivre le développement de l’établissement.
L’hôpital André-mignot du Chesnay est-il en bonne santé ? Le 20 décembre dernier, une partie du personnel des urgences se mettait en grève illimitée. Les employés dénonçaient des dégradations des conditions de travail permanentes, un manque de moyens humains et matériels, une fatigue généralisée. Le mouvement avait été rapidement levé, la direction ayant promis d’étudier au cas par cas les demandes. « Je sais que beaucoup d’entre vous s’inquiètent des tensions générées par l’augmentation de l’activité, accompagnée d’une réduction de ses effectifs. Vous avez raison de vous en préoccuper et je partage avec vous ce souci. Je sais aussi que vous êtes conscient que l’art d’ajuster les voiles est compliqué. Mais je m’y emploie quotidiennement », a répondu la directrice.
Encore un déficit d’un million
C’est dans ce contexte que Véronique Desjardins s’est donc employée à dresser l’état des lieux, lors de ses voeux, le 19 janvier dernier. « Nous avons enregistré en 2016 une augmentation de 4 % du nombre de séjours et d’un peu plus de 7 % du nombre de passages aux urgences (…) L’hôpital, s’il continue à être en déficit, a réduit celuici à un peu plus d’un million d’euros. Il a fait progresser sa capacité d’autofinancement avec un taux de marge brut de 6,7 % ».
Une première en France
L’an dernier, l’établissement a obtenu de bons résultats médicaux. « Pour la première fois en France, un prélèvement multiple de tendons et de ligaments a été réalisé à l’occasion d’un prélèvement multiorganes. Nous avons aussi reçu le prix du meilleur plan d’action achats. Cela a permis de contribuer, à hauteur de plus d’un million d’euros, à un allégement des charges ».
Trois axes pour l’avenir
Pour l’avenir, Véronique Desjardins a fixé plusieurs axes de travail. Le premier est de « poursuivre la modernisation de l’hôpital en se fondant sur les innovations médicales et organisationnelles. » Le deuxième et d’investir dans le numérique pour « retrouver du temps à réinvestir dans ce qui fait le coeur de nos métiers ». Le troisième touche plus directement les patients. « Il s’agit de réduire la durée des séjours à l’hôpital. Cela englobe le développement des séjours ambulatoires et l’inscription des prises en charge dans le cadre de filières de soins déclinées à l’échelon territorial ». En d’autres termes : passer moins de temps à l’hôpital et se tourner beaucoup plus vers d’autres structures locales.
Si tout cela doit aboutir dans les cinq prochaines années, certains événements animeront l’établissement en 2017. Il faudra compter sur l’inauguration de la nouvelle maternité, le nouveau service de néonatalogie, la mise en place du dispositif d’intervention précoce en autisme. André-mignot aura également un nouvel hôpital de jour de pédopsychiatrie. Enfin, une deuxième IRM (imagerie par résonance magnétique) sera installée.
Chaque année, près de 75 000 personnes passent par les urgences. Plus de 10 000 interventions chirurgicales sont pratiquées.