Le Courrier des Yvelines (Poissy)
PSA : la CGT réclame plus d’argent pour les salariés
La CGT s’est réunie jeudi 23 février à midi devant l’usine PSA à Poissy suite à l’annonce des résultats financiers du groupe à l’échelle nationale. En 2016, ses bénéfices ont doublé, atteignant 2,15 milliards d’euros, un record historique. De très bons résultats dont les salariés ne profitent pas. « Les bénéfices vont aller aux actionnaires et non aux salariés, s’indigne Jean-pierre Mercier, délégué syndicat central CGT de PSA.
Nous avons touché une prime d’intéressement au rabais, de 2 000 euros, alors qu’elle est liée aux bénéfices. Elle aurait donc dû doubler elle aussi et passer à 3 000 euros. La situation est encore pire pour les 700 intérimaires qui ne la touchent même pas, alors qu’ils ont les postes les plus durs et les salaires les plus bas. »
Réouverture des négociations salariales
Les représentants de la CGT se sont donc postés à l’entrée de l’usine, à l’heure où les salariés arrivent au travail pour prendre la relève du matin. Ils ont distribué des tracts au son du slogan : « De l’argent il y en a, dans les caisses de PSA ». Ils réclament le paiement de la prime à 100 % pour tous et une réouverture des négociations salariales avec la direction, notamment sur les augmentations de salaires. « Nous avons été augmentés de 0,8 % soit 13 euros. Les choses ne peuvent changer que si les salariés se mobilisent. Il faut qu’ils soient soudés et solidaires car nous ne pouvons compter que sur nous-mêmes », affirme Jeanpierre Mercier.
Naït travaille en intérim et arrive à midi pour débuter sa journée de travail. « C’est n’importe quoi ici. En tant qu’intérimaire, je ne touche pas la prime », explique-t-il. Pour Martine, la situation n’est pas acceptable. « Ce n’est pas normal mais c’est toujours pareil. Les salariés passent toujours en dernier ».
« L’intéressement décidé de 2 175 euros brut minimum pour un salarié à temps complet, est le montant le plus haut atteint depuis 10 ans », répond l’entreprise. « Les organisations syndicales ont signé l’accord de performance, baptisé « Nouvel élan pour la croissance ». La CGT, elle, avait refusé ».