Le Courrier des Yvelines (Poissy)

Les frontistes sont très optimistes pour la présidenti­elle

- Michel Seimando

François Siméoni le secrétaire départemen­tal FN des Yvelines a invité Jean-lin Lacapelle, « manager » en chef et ami de Marine Le Pen pour dire tout le bien de cette campagne de la présidenti­elle. « Cercle vertueux », « quelque chose se passe »…

« C’est la première fois que Marine Le Pen n’a jamais été aussi proche de la victoire ultime. » Jean-lin Lacapelle, le secrétaire national aux fédération­s et à l’implantati­on du Front national est venu en personne le 22 février à Versailles pour dire tout le bien de « cette combinaiso­n de paramètres » qui va « conduire Marine Le Pen à l’elysée dans deux mois ».

« Nous avons beaucoup travaillé pour présenter nos 140 engagement­s, explique le manager en chef et ami de la candidate. Le comité de réflexion et d’action de propagande a fait un retour sur la vision de nos projets politiques. Marine Le Pen est la candidate des patriotes. Les gens aujourd’hui rejettent les élites, ceux qui ont mis la France à genoux. Le contexte politique est positif. On a eu le Brexit qui fut le premier virage puis les référendum­s en Hongrie, en Italie. Donald Trump ensuite. Les peuples veulent prendre leur destin en main. »

« Un électorat volatile »

A l’entendre c’est sûr, « il se passe quelque chose. Marine Le Pen sera élue présidente de la République. La gauche, la droite ça ne veut plus rien dire. Le plafond de verre, je n’y ai jamais cru. Il existe une réserve de voix chez les autres candidats. Selon un sondage diffusé par France 2 et David Pujadas, si Fillon n’est pas au second tour, 50% de son électorat ira vers Marine Le Pen. 41% des votes chez Mélenchon. Elle est capable de rassembler un électorat volatile. »

Les frontistes manifestem­ent très optimistes regardent même leurs adversaire­s avec un oeil critique. « La bulle de Macron, le candidat des grands médias et des banques, est en train d’éclater » ! « Fillon 500 000 fonctionna­ires en moins, c’est irresponsa­ble! » Ils expliquent que des élus politiques auraient déjà frappé à leur porte. « Elle a une réserve de voix, ajoute Jean-lin Lacapelle qui prévoit « une grande dynamique. » N’en jetez plus ! Sur les affaires, la perquisiti­on au FN, la garde à vue de son garde du corps et de sa directrice de cabinet, là encore le bel optimisme : « Rien à voir avec l’affaire Fillon. Il n’y a pas d’emploi fictif ici mais des gens qui travaillen­t avec Marine Le Pen et qui sont dans l’organigram­me. Je ne suis pas inquiet et nos électeurs ne sont pas touchés », précise encore celui qui profession­nalise le parti.

« La réaction des gens a changé »

François Siméoni, le secrétaire départemen­tal FN des Yvelines depuis juin dernier en remplaceme­nt de Philippe Chevrier, qui s’était montré trop proche de Jean-marie Le Pen lors du défilé le 1er mai, explique : « Dans les Yvelines, nos résultats électoraux sont hétérogène­s. La fourchette observée va de 10 à 40% depuis 2010. Mais ils progressen­t à chacune des élections. A Mantes-la-ville, seule commune d’ile-de-france à avoir un maire frontiste, 70% des électeurs sont satisfaits de son travail. J’observe encore que la réaction des gens a changé. Sur le marché de Versailles, par exemple, on voit la différence. Nous sommes plus crédibles. Il existe une vraie marge de progressio­n. Si Fillon n’est pas au second tour, nous aurons une grande réserve de voix. »

Entourés de quelques élus FN des Yvelines, les deux représenta­nts ont même annoncé « un raz-demarée pour les législativ­es » dans le cas d’un succès à la présidenti­elle de Marine Le Pen. Au vu de l’étrange campagne présidenti­elle qui est en train de se dérouler, celle de la législativ­e (11-18 juin) est encore plus qu’incertaine.

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