Le Courrier des Yvelines (Poissy)
Des ateliers pour fabriquer des pièges à frelons asiatiques
Devant l’augmentation du nombre de frelons asiatiques dans le secteur, l’association Biodivercités78 de Fourqueux a décidé d’aider les apiculteurs en proposant des ateliers pour fabriquer des pièges.
L’année dernière, des communes du secteur ont eu la désagréable surprise de voir un nombre important de frelons asiatiques élire domicile sur leur territoire. Agressive envers les humains, cette espèce fait des ravages chez les insectes pollinisateurs tels que les bourdons ou surtout les abeilles. Face à la menace que fait peser cette espèce invasive venue de Chine, l’association Biodivercités78 a décidé de réagir pour aider les apiculteurs. Créée en février 2011 à Fourqueux par un petit groupe de passionnés de nature et de biodiversité, la structure organise des ateliers pour apprendre à fabriquer des pièges destinés à capturer ces frelons. Le premier s’est déroulé le 25 février et un second se tiendra le samedi 4 mars.
Des pièges sélectifs
« Les pièges qui sont utilisés le plus souvent sont constitués d’un bocal avec un appât dans lequel tous les insectes se noient, explique François Lavécot, le président de Biodivercités78. C’est dévastateur, car cela prend beaucoup d’insectes autres que le frelon asiatique et assez peu efficace. L’idée de ces ateliers est de fabriquer des pièges sélectifs avec notamment une entrée et une sortie avec des dimensions particulières, qui permettent de viser plus particulièrement cette espèce.»
« Il s’agit là d’une mobilisation citoyenne »
Les pièges construits à l’occasion de ces ateliers ouverts à tous seront installés près des ruchers, mis à la disposition des services de la mairie pour être posés dans des lieux publics, mais également laissés aux particuliers pour qu’ils les mettent dans leur jardin. Des particuliers avec lesquels l’association Biodivercités78 souhaite mettre en place un réseau de surveillance et de vigilance.
« Il faut que nous puissions nous faire une idée de l’efficacité de cette action, ajoute François Lavécot. Nous demandons donc aux particuliers qu’ils contrôlent l’action de ces pièges et qu’ils s’engagent à nous faire remonter, par exemple, combien de frelons ont été capturés. Il est également nécessaire que les particuliers restent vigilants et qu’ils surveillent très régulièrement ces pièges afin de ne pas nuire aux autres insectes. Il s’agit là d’une mobilisation citoyenne. »
Ces pièges sélectifs devront être installés le plus rapidement possible. En effet, la période de redoux des mois de mars/avril est la plus propice pour s’attaquer à la « femelle fondatrice ».
« Début mars, la reine s’éveille et s’envole en quête de sucres énergisants afin de reprendre des forces pour bâtir un nouveau nid et y pondre. Durant 45 jours, elle est la seule à s’y occuper de ses larves. C’est à ce moment qu’il faut la piéger. Car si rien n’est fait, au moins 150 nouvelles reines s’envoleront de chaque nid à l’automne. Et le cycle recommencera. »
Pour participer à ces ateliers, il est conseillé de se munir de bouteilles de type Salvetat, dont la forme et la résistance seraient optimales pour la fabrication de ces pièges sélectifs.