Le Courrier des Yvelines (Poissy)
Karl Olive : « Aucune économie sur la sécurité »
« La Ville a fait 12% d’économies en trois ans sur son budget de fonctionnement mais aucune sur la sécurité. Elle est la première des libertés dans un contexte d’état d’urgence ». On l’a compris, la question de la sécurité est primordiale pour le maire de Poissy, Karl Olive. Pour cela, lui et son équipe municipale ont mis en place un plan de prévention des risques urbains qui comprend les incivilités citoyennes comme les vols ou les cambriolages, et les incivilités automobiles.
Ce plan inclut plusieurs volets. Tout d’abord, les effectifs de la police municipale ont augmenté : le nombre d’agents est passé d’une trentaine en 2014 à quarante-quatre aujourd’hui. « En 2014, l’état a transféré le pôle d’agglomération de la police nationale qui était jusque-là en place à Poissy, au niveau du commissariat à Conflans-sainte-honorine. Les plaintes sont prises làbas et, à Poissy, cela représente dix policiers en moins. De fait, nous devons nous charger de notre propre sécurité et nous avons augmenté notre personnel ». Le maire a également déployé des caméras de vidéoprotection dans la ville : elles seront au nombre de 65 d’ici la fin de l’année.
Autre volet du plan de prévention des risques urbains : le centre de supervision urbain, ouvert il y a un an et demi, rue Jean-claude-mary « Il permet de lutter contre les faits d’insécurité. Des opérateurs vidéo sont chargés de surveiller l’ensemble des écrans ». De la même manière a été mise en place la géoverbalisation afin de verbaliser notamment les stationnements gênants, directement depuis les écrans du centre de supervision urbain. « Cela joue un rôle dans la prévention des risques urbains ».
Armer les ASVP ?
Après sa police municipale, Karl Olive aimerait armer ses six agents de sécurité de la voie publique (ASVP) et qu’ils possèdent des caméras portatives. « Je souhaite que les législateurs se penchent sur cette question. Les ASVP sont les premiers confrontés, le cas échéant, aux cambrioleurs ou même aux éventuels terroristes. Ils sont constamment sur le terrain ». Cette semaine, il va interpeller le ministre de l’intérieur sur cette question et va envoyer une lettre au député, David Douillet. « C’est uniquement du bon sens. Aujourd’hui dans un pays en état d’urgence, on ne peut pas s’exonérer d’être le plus exhaustif possible en matière de risques urbains », conclut-il.