Le Courrier des Yvelines (Poissy)

Première expérience d’auteure pour une Achéroise

- T.R.

L’achéroise Christine Leroux profite de sa retraite pour se lancer dans l’écriture de romans. Son premier L’été glacé vient de paraître, en attendant le prochain d’ici deux mois. Rencontre.

« J’aime les mots et inventer des histoires. » Pour son premier roman paru intitulé L’été glacé, Christine Leroux, Achéroise depuis plus de vingt ans, a imaginé une intrigue basée sur le thème du dépassemen­t de soi. « C’est l’histoire d’une femme qui s’apprête à se marier mais elle perd son fiancé dans un accident de voiture. Il était cuisinier dans un grand restaurant parisien. Elle ne sait plus où elle en est car elle avait fondé tout son avenir sur cet homme. Et puis, elle découvre qu’elle est faite pour le métier de la cuisine et elle va rencontrer un homme. L’histoire ne se finit pas forcément bien… »

Zone de confort

Retraitée depuis 2015, Christine Leroux semble avoir trouvé dans la littératur­e le moyen de vivre une nouvelle expérience de vie. « Nous nous complaison­s dans ce que nous savons faire, sans prendre de risque, explique-t-elle. J’ai voulu raconter l’histoire d’une femme qui ose sortir de sa zone de confort. Je suis très admirative de ces personnes qui osent expériment­er un métier auquel elles ne sont a priori pas préparées mais qui, au final, leur offre la possibilit­é de se découvrir. »

Peut-être que l’auteure se découvre enfin, après avoir épuisé sa carrière d’assistante de direction. Christine Leroux a d’abord travaillé à Neuilly, sa commune natale, au sein d’une agence de publicité. « Les cinq dernières, j’ai exercé à Paris, au sein d’une société d’exploitati­on de carrières de sable. »

La retraite lui accorde enfin le temps de se replonger dans les livres. « Je ne lisais plus, faute de temps. Lorsque j’ai lu le roman d’agnès Ledig,

ça m’a donné envie de me lancer dans l’écriture. J’ai été séduite par son style et sa façon de faire parler les personnage­s à la première personne et au présent. Cela rend le texte plus vivant. »

Jamais deux sans trois

Elle se lance et écrit non pas L’été glacé, mais Trouve le goût du vent. « Celui qui est paru n’est en effet pas le premier que j’ai écrit. Mais Edilivre, qui édite a accepté de publier le second. Il devrait paraître d’ici deux mois. »

Trouve le goût du vent raconte une autre histoire de femme. « Le personnage quitte son conjoint en catastroph­e avec sa fille et refait sa vie. Au départ, elle a du mal à refaire confiance à un autre homme, mais elle est victime d’un accident très grave qui l’amène à rencontrer un homme… Le livre raconte le cheminemen­t de cette femme pour parvenir à se reconstrui­re. »

Inspirée par le style et les univers d’agnès Ledig mais aussi de Delphine de Vigan, Christine Leroux n’hésite pas à faire des recherches pour mieux décrire ses univers. « Par exemple, le domaine de la cuisine me fascine mais je n’y connaissai­s rien. Je me suis renseignée, en lisant beaucoup d’articles et d’interviews sur le sujet. » Lorsqu’elle écrit, Christine se glisse dans la peau de ses personnage­s et laisse travailler son imaginatio­n. « Cela m’aide aussi pour décrire les décors des scènes. »

Et comme le veut le dicton, jamais deux sans trois. « Le troisième roman est en route, mais je n’en suis qu’à une quarantain­e de pages pour le moment. » L’intrigue devrait ravir les amateurs des films de David Lynch : « C’est l’histoire d’une jeune femme qui vient de perdre son amie. Elle va faire la connaissan­ce de sa mère atteinte d’alzheimer et qui la confond avec sa propre fille. Mon personnage va alors en profiter pour se fondre dans la personnali­té de son amie décédée et s’inventer une nouvelle vie. » Pour pouvoir le lire, il faudra s’armer de patience. « J’ai l’idée globale en tête mais je dois encore travailler pour constituer l’histoire jusqu’au bout. »

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