Le Courrier des Yvelines (Poissy)
L’ancienne pépite de Vernouillet est toujours parmi les meilleures sauteuses
Elle a été pendant plusieurs années la figure de proue de l’athlétisme yvelinois à l’époque où elle était licenciée à Vernouillet (2002-2012). Et suscitait de grands espoirs dans ses deux disciplines de prédilection : le triple saut et le saut en longueur. Ses nombreuses sélections en équipe de France dans les catégories de jeunes laissaient augurer une carrière internationale. Mais les portes du haut niveau ne se sont finalement jamais totalement ouvertes pour Haoua Kessely.
Championne de France à la longueur
Âgée de 29 ans, l’ancienne athlète vernolitaine, originaire de Triel-sur-seine, figure toujours parmi les meilleures Françaises. Elle a d’ailleurs décroché il y a quelques jours son 8e titre de championne de France Elite à la longueur. « Ravie mais déçue de la performance », confiaitelle le soir même de son sacre avec un saut mesuré à 6,32m. « L’hiver a été un peu galère et ne s’est pas passé comme je l’avais imaginé. Je me suis déchirée l’ischio lors d’un meeting début janvier. » Une énième blesure qui vient s’ajouter à une liste bien longue de pépins physiques accumulés durant ces dernières années.
Quoi de plus normal à vrai dire lorsqu’on pratique « des disciplines traumatisantes » comme le sont les sauts ? « C’est très compliqué car il faut toujours être au top pour rester au haut niveau et, en même temps, on pratique des épreuves où l’on se blesse beaucoup plus souvent que d’autres », explique Haoua dont le record au triple saut (14,14m) date de 2011 alors que celui à la longueur a été battu la saison dernière (6,58m). Une performance qui l’avait privée pour deux petits centimètres d’un retour en équipe nationale pour le championnat d’europe. « Cela a été quelque chose de très dur à digérer. Je me suis demandée à quoi ça servait de continuer si c’était pour toujours rester aux portes de la sélection. »
Une fin de carrière pour bientôt
Mettre fin à sa carrière d’athlète? La demoiselle s’est posée « plusieurs fois la question » ces dernières saisons. « Je ne sais pas encore combien de temps je vais continuer mais il y a bien un moment où il va falloir que la page se tourne, confie-t-elle. Là, je vais préparer la saison estivale et après, on verra. » Dans une quinzaine de jours, elle prendra la direction de la Bretagne pour un stage national avec les meilleurs spécialistes de l’hexagone. Elle s’envolera ensuite en Espagne pour un deuxième stage mi-avril avec, dans le viseur, une qualification au championnat du monde cet été.
La barre est haute puisque la fédération française a placé les minima à 6,75m, soit au-delà de son record actuel. « Il va falloir sauter ! », a conscience celle qui va devoir continuer à travailler sa vitesse pour aller plus loin. « Je ne suis pas fan de ces séances mais il faut passer par là. » Sa prochaine sortie en compétition devrait se faire début mai lors des interclubs avec le CA Balma - dans la région toulousaine où elle habite désormais - dont elle défend les couleurs depuis quatre ans.