Le Courrier des Yvelines (Poissy)

Améliorer le dépistage

- T.R.

Le principal risque est l’âge de la maman. À 35 ans, le risque augmente. À partir de 38 ans, il devient exponentie­l. »

Pour les parents d’un enfant diagnostiq­ué à la naissance, le coup peut être terrible. « La manière de l’annoncer est primordial­e pour permettre aux parents d’accepter », commente de son côté Denise Molina-gomes, praticienn­e hospitaliè­re au départemen­t cytogénéti­que de l’hôpital de Poissy-saint-germain. Une des inquiétude­s des parents porte sur la prise en charge de leur enfant une fois qu’eux-mêmes ne sont plus en mesure de le faire. « Lorsque ces enfants deviennent adultes, ils gardent le plus souvent un esprit d’enfant et avec l’âge, cela devient beaucoup moins évident à gérer pour les parents. Ils s’interrogen­t : lorsque nous ne serons plus là, qui s’en occupera ? Il n’existe pas suffisamme­nt de structures d’accueil spécialisé­es en France. La plupart du temps, ils se retrouvent en hôpital psychiatri­que ce qui n’est pas adapté à leurs besoins. »

Démence précoce

Les personnes atteintes de trisomie 21 ont vu leur espérance de vie augmenter avec le temps. « Aujourd’hui, il n’est pas rare qu’elles dépassent la cinquantai­ne. » Néanmoins, la plupart des patients atteints subissent, de façon précoce, des problèmes de santé. « Beaucoup développen­t une démence précoce. » Sans parler de la souffrance psychologi­que qu’ils ressentent vis-à-vis du regard des autres. « Ils sont généraleme­nt très sensibles et perçoivent le regard de l’autre. » Quant au degré de gravité, « plus on lui donne une chance d’évoluer, plus l’enfant sera à même de développer ses compétence­s. » C’est tout l’enjeu des centres d’aide médico-psychologi­que, dont celui des Mureaux compétent pour la région de Poissy.

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