Le Courrier des Yvelines (Poissy)
Chatou et Croissy unies à l’horizon 2019
Chatou et Croissy-sur-seine ont signé une convention avec Suez pour obtenir de l’eau moins calcaire à compter du 1er juillet 2019.
Les communes de Chatou et de Croissy-sur-seine viennent de faire un nouveau pas sur le chemin qui devrait permettre à leurs habitants de disposer, dans un avenir proche, d’une eau moins calcaire. Le jeudi 23 février à l’espace Chanorier, elles ont signé une convention dans ce sens avec Suez qui les alimente aujourd’hui avec une eau puisée à 30 mètres de profondeur dans la nappe phréatique qui s’avère être naturellement très calcaire. Ce qui n’est pas sans poser des problèmes.
« Le calcaire génère des nuisances »
« Elle a une dureté moyenne de 27 degrés français (teneur en calcaire importante). Quand il est trop présent dans l’eau, le calcaire génère des nuisances contrairement à une eau douce «1» : les chaudières ou chauffeeau et les équipements électroménagers s’entartrent, ce qui génère des surconsommations énergétiques et accélère leur vieillissement, expliquet-on chez Suez. De même, les usagers se plaignent du colmatage provoqué dans les tuyaux, des dépôts de tartre sur la robinetterie et parfois d’un assèchement de la peau, les conduisant à recourir à des produits d’adoucissement. » Des nuisances qui ont un coût. Ainsi, pour un foyer composé de 4 personnes et consommant 120 m3 d’eau par an, la facture serait estimée à environ 150 euros par an. Pour obtenir une eau plus douce permettant de balayer ces nuisances, Suez envisage d’enlever le calcaire en excès dès l’étape de traitement de l’eau potable par la mise en oeuvre d’un procédé centralisé de décarbonatation d’ici 2019. Un projet dont l’investissement se monte à près d’une trentaine de millions d’euros pour équiper ses deux sites de production yvelinois du Pecq et de Flinsaubergenville. « Un sondage effectué en septembre 2015 a mis en évidence que 91% des habitants du territoire sont favorables à la mise en place d’une solution collective pour la diminution du taux de calcaire dans l’eau. »
Un surcoût pour le consommateur
Mais, Suez conditionne le lancement des travaux au Pecq à l’engagement des communes du territoire à accepter, comme viennent de le faire Chatou et Croissy-sur-seine, un surcoût pour le consommateur. La convention porte sur une durée de 15 ans. Sur Flins, une quarantaine de villes ont déjà validé le projet.
« Cet adoucissement collectif de l’eau coûtera moins de 30 €/an pour un foyer de 4 personnes et permettra ainsi un gain de 120 €. Ce projet, c’est une façon de répondre à une attente réelle des gens tout en leur redonnant du
Sur le site du Pecq, les responsables ont choisi une solution « catalytique ». « Nous allons faire entrer l’eau dans un réacteur à la base duquel va être injectée de la soude, expliquait François Bernazeau, directeur des grands projets dans l’ouest parisien dans nos colonnes en novembre 2016. L’eau déséquilibrée va monter dans le réacteur et rencontrer un lit de billes sur lequel le carbonate de pouvoir d’achat, explique Gilles Boulanger, le directeur de région chez Suez. Nous sommes en discussion avec les autres collectivités alimentées par l’usine de production d’eau potable du Pecq-croissy. Les travaux ne seront lancés que si toutes les villes adhèrent. »
La décision définitive de lancer les travaux pourrait être prise au printemps 2017. Le chantier devrait durer environ 24 mois calcium, le calcaire, va se précipiter. Les billes les plus grosses seront éliminées au profit d’autres plus petites de façon à générer en permanence un support de précipitation pour le carbonate de calcium. » Selon Suez, ce traitement devrait « éliminer les nuisances occasionnées par le calcaire (entartrage, surcoûts, etc.) tout en conservant les qualités minérales de l’eau ». et l’eau moins calcaire couler des robinets à compter du 1er juillet 2019.