Le Courrier des Yvelines (Poissy)
Cambrioleurs et arracheurs de sac
Les faits datent de 2015. Deux malfaiteurs étaient poursuivis, l’un pour cambriolage et vol à l’arraché, son complice seulement pour un vol à l’arraché, le 1er mars devant le tribunal correctionnel. Ils n’ont pu éviter la maison d’arrêt de Bois-d’arcy. Ces deux connaissances, âgées de 22 ans avec des casiers chargés, ont pris deux ans de prison ferme.
L’affaire démarre le 27 janvier 2015 par un vol commis à l’arraché au préjudice d’une femme âgée de 65 ans. La victime qui tente de résister à ses agresseurs hurle « Au voleur ! », ce qui a le mérite de faire intervenir des passants. Ces derniers vont poursuivre les trois malfaiteurs, qui prennent la fuite au volant d’une Clio. Les citoyens actifs se mettent à suivre la Clio qui finit par s’arrêter. Seul le conducteur fait face aux habitants en expliquant que les deux voleurs sont montés dans sa voiture. C’est d’ailleurs la même version que l’intéressé va rappeler devant les juges, mercredi 1er mars. Une version qui va rapidement ne pas correspondre à la réalité des faits puisque l’un des occupants du véhicule est une connaissance du chauffeur. Mieux, L’ADN a été retrouvé sur une chaussette découverte sur un cambriolage à Chatou, commis le 3 juillet 2015.
Deux ans de prison ferme
« Pour le cambriolage (de Chatou), j’étais avec un ami. On a vu une dame sortir de son pavillon. Nous avons alors escaladé le portail. J’avais une dette envers quelqu’un. J’ai fait ce vol pour rembourser l’argent que je devais. » Lors du vol, c’est un étudiant qui prenait le RER qui voit deux individus escalader le portail dans l’avenue Gallieni. La police aussitôt alertée découvrira la chaussette avec un ADN ainsi qu’une taie d’oreiller avec une boîte à bijoux. Le chien policier va suivre la piste des cambrioleurs jusqu’à la gare RER du Vésinet. Plus tard, le chien renifleur va identifier une odeur analogue sur le tapis de sol de la Renault Clio des malfrats. Cela fait beaucoup de coïncidences. Trop, c’est trop. Pour le procureur de la République, « la position des prévenus n’est pas tenable ».
« Où sont les éléments de preuve ? a plaidé la défense. Le casier judiciaire donne un profil. Qu’un témoin depuis le RER A en mouvement puisse reconnaître un homme qui escalade un portail, c’est vraisemblable mais peu probable. Il manque des éléments de preuve précis, sérieux et confondants. Où sont-ils ? » Le talent de l’avocat n’a pas suffi.