Le Courrier des Yvelines (Poissy)
L’ouverture soulève des questions
Alors que le conseil municipal a émis un avis favorable à l’ouverture des commerces douze dimanches dans l’année, l’opposition a évoqué la question d’éventuelles nuisances causées aux riverains.
Le député-maire Pierre Morange s’est félicité à de nombreuses reprises du dynamisme commercial de la commune. Dans cette logique, les élus ont validé l’ouverture des commerces douze dimanches en 2017.
Si l’opposition est favorable à ces dimanches travaillés, elle a posé la question des nuisances que cela pourrait causer aux riverains domiciliés à proximité de la RD 113.
« Pendant ces dimanches ces commerces vont être accessibles au public. La question est de savoir si l’on a pris l’avis des riverains qui habitent le long de cet axe. Les a-t-on prévenus au cours d’une réunion de quartier ou par un autre moyen ? »,a demandé le conseiller municipal Frédéric Linée.
Le maire s’est étonné de cette question.
« Je tiens à préciser que vous ne m’avez jamais interrogé sur cette situation. L’activité économique, qu’il s’agisse des commerces d’alimentation, des concessions automobiles… s’inscrit dans un contexte extrêmement strict en ce qui concerne les nuisances causées aux riverains. »
Point de conciliation
L’élu a évoqué les « nuisances sonores ». « Vous savez qu’elles sont interdites comme la propagande publicitaire, l’affichage anarchique qui s’écarte du règlement intercommunal. La municipalité a fait des efforts afin de débarrasser la partie intérieure du village de toute l’activité qui l’encombrait comme les concessions automobiles qui figurent aujourd’hui le long de la départementale 113. »
Pierre Morange a évoqué aussi la zone d’activité de Carrefour où la situation, à ses yeux, s’est beaucoup améliorée. « Les déchargements dès quatre heures et demi du matin qui provoquaient des nuisances insupportables font partie de l’histoire ancienne puisqu’ils se font dans des caissons insonorisés. Nous sommes arrivés à un point de conciliation entre l’activité économique, propice et profitable à la commune à travers la fiscalité et les emplois qui s’y rattachent, et les nuisances qui sont neutralisées. »
Voirie dédoublée
Frédéric Linée a stigmatisé les clients. « Ce ne sont pas des nuisances dues aux commerces mais aux gens venant faire leurs courses auxquelles je fais allusion.»
Le maire lui a répondu sans ambages. « Nous connaissons les nuisances des automobiles depuis longtemps et nous les avons gommées en grande partie en doublant la voirie. Nous touchons les bénéfices de cette attractivité commerciale en faisant en sorte que les problèmes soient les plus minimes possibles. Je rappelle que nous avons six millions d’actes d’achat par an à Chambourcy, davantage qu’au château de Versailles ! Au vu de la gêne générée, c’est un vrai tour de force en terme de fonctionnalité et de gestion des flux. Nous pouvons être fiers du travail accompli ! »
Frédéric Linée a insisté. « J’ai siégé à tous les comités consultatifs « cadre de vie » et ce sujet n’a pas été abordé. En a-t-on parlé aux comités de quartier ? » Pierre Morange a répondu que cette problématique des nuisances a été « anticipée par la municipalité » qui y a répondu avec des « solutions concrètes ».