Le Courrier des Yvelines (Poissy)
Un collectif dénonce la prière de rue des anti-ivg
L’association « SOS tout-petits » a organisé une « prière publique de réparation » à Saint-germain-en-laye pour dénoncer l’interruption volontaire de grossesse (IVG). Dans un communiqué commun diffusé dès le mercredi 1er mars, les sections de Saint-germainen-laye du Parti socialiste, du Parti communiste et d’europe Écologie Les Verts, les associations des Chiennes de garde et Femmes solidaires, le Planning familial des Yvelines ainsi que le Mouvement des Jeunes socialistes des Yvelines, exprimaient leur totale opposition à sa tenue.
« Atteinte au principe de laïcité »
« Ce type de rassemblement dans l’espace public porte atteinte au principe de laïcité et il est de surcroît de nature à troubler l’ordre public », expliquaient-ils. À quelques jours du 8 mars, journée internationale des droits des femmes, et « alors que les attaques émanant de minorités ultraconservatrices se multiplient en France, en Europe et outre-atlantique », ils rappellent « que l’accès à la contraception et à l’avortement sont des libertés fondamentales garantissant l’égalité réelle entre les femmes et les hommes et qu’à ce titre toutes les tentatives d’intimidation ou d’entrave doivent être fermement combattues et condamnées. »
« Le droit à L’IVG n’est jamais acquis »
Les membres du collectif insistaient sur le fait, qu’à leurs yeux, « le droit à L’IVG n’est jamais acquis et peut être à tout moment remis en cause par des mouvements conservateurs comme ce fut le cas dans des pays comme l’espagne et la Pologne où des soulèvements populaires sont venus endiguer de justesse les tentatives de restriction du droit à l’avortement. » Dans ce contexte, ils appelaient « à renforcer les droits effectifs des femmes à disposer de leur corps en donnant plus de moyens aux centres de planning familial dans les Yvelines comme dans toute la France. »
Les membres du collectif annoncaient également leur intention de se rendre sur place au moment de l’organisation de la prière, le samedi 4 mars, pour y dénoncer les « provocations des anti-ivg ».