Le Courrier des Yvelines (Poissy)
Pas de hausse des taux d’imposition
Le conseil municipal de Poissy a adopté le budget 2017, lundi 27 février. Les taux d’imposition n’augmenteront pas et le niveau d’investissement est maintenu pour dynamiser le développement économique local, indique le maire.
Pas de hausse des taux d’imposition. « Pour le troisième exercice budgétaire consécutif, nous sommes heureux d’annoncer aux Pisciacais que nous n’aurons pas recours à l’augmentation des impôts locaux. » Karl Olive, maire de Poissy, a insisté sur ce point lors du vote du budget 2017. Les taux de 2017 seront les suivants : taxe d’habitation : 24,4 % (16,78 % part communale, 7,62 % part intercommunale) ; taxe sur le foncier bâti : 17,75 % et taxe sur le foncier non bâti : 39,35 %.
« Premier constat à notre arrivée, poursuit le maire, une épargne passée de 11 millions en 2011 à 2,41 millions en 2014 et une part consacrée au développement économique de 0,05 % du budget pisciacais, soit 500 000 euros sur un budget de près de 90 millions d’euros. Entre les dépenses de fonctionnement qui ont augmenté de 20 %, deux fois plus vite que les recettes, entre 2008 et 2013, la hausse soudaine et injustifiée de notre masse salariale sur cette même période et les coupes massives de l’état (la Ville prévoit 1,5 million d’euros de dotation globale de fonctionnement en moins en 2017, ndlr) se désengageant toujours plus, l’équation était difficile à résoudre. Nous aurions pu écoper maladroitement en ayant recours à l’augmentation des impôts, ce à quoi nous sommes fermement opposés. Au lieu de cela, en élus responsables, nous avons préféré nous retrousser les manches, reprendre les commandes et fixer un horizon clairement défini : celui de la recherche d’économies. »
Des dépenses de fonctionnement à la baisse. « Grâce aux diverses mesures d’économie engagées pour redresser les finances de la Ville, commente le maire, notre situation s’est assainie, nous avons retrouvé un niveau de dépenses que nous n’avions pas connu depuis 2006 sans porter atteinte à la qualité du service rendu à la population et en conservant une forte capacité d’investissement pour l’avenir. »
Les mesures en question sont les suivantes : recours dès que possible à la régie interne plutôt qu’à des prestataires extérieurs, regroupement des services dans des locaux appartenant à la Ville (500 000 euros d’économies par an), recherche systématique de subventions (4,1 millions d’euros au bénéfice de la Ville depuis 2014) et de mécènes (427 000 euros), vente des biens immobiliers de la Ville (6,7 millions d’euros depuis 2014), réduction des dépenses d’énergie des bâtiments publics et de l’éclairage public grâce aux ampoules led, réduction de la masse salariale…
Moins 7 % de charges de personnel. C’est le constat entre 2015 et 2017, passant de 36,6 millions d’euros à une inscription de 34 millions d’euros au budget 2017. Suite à différentes mesures (nonremplacement de départs à la retraite, non-renouvellement de contrats à durée déterminée, indemnité de départ volontaire…), le nombre d’agents a été descendu à 887 fin 2016, contre près de 1100 en 2013. « Nous sommes redevenus conformes à la moyenne des villes de même strate. »
Maintien de l’enveloppe des subventions aux associations. La Ville ne distribuera pas moins de 2 millions d’euros de subventions aux associations. Le maire précise néanmoins que seront privilégiées les associations qui ne disposent pas d’un « bas de laine » et celles qui font l’effort de recourir au mécénat.
Poursuite du désendettement. « Nous allons poursuivre notre désendettement qui était de 1 140 euros par habitant en 2013, déclare le maire. Il est aujourd’hui de 837 euros par habitant, la moyenne nationale étant de 1 108 euros, soit un désendettement par habitant de 303 euros en trois ans. »
21 millions d’euros de dépenses d’investissement. La Ville s’offre la possibilité de recourir à l’emprunt pour 1 million d’euros tout en précisant qu’elle compte bien ne pas y avoir recours. Près de 2 millions d’euros seront investis en 2017 dans le projet de rénovation urbaine de La Coudraie (avec notamment la construction d’une crèche de 60 berceaux et d’une salle polyvalente dont le coût cumulé s’élève à 4,6 millions d’euros). Du côté de Rouget-de-lisle, la commercialisation des premiers logements est programmée le 24 mars.
La Ville prévoit d’investir 2,7 millions d’euros dans la valorisation de son patrimoine (réhabilitation du Musée du jouet, reconstruction de la Maison de fer). 1,25 million d’euros sera dédié aux actions en faveur de la jeunesse et du sport : entretien des équipements sportifs, création de parcours de street workout à Saint-exupéry et Beauregard. 1,48 million d’euros est programmé pour l’entretien, la sécurisation des écoles. 750 000 euros seront investis cette année dans le cadre du programme pluriannuel de mise aux normes « accessibilité » des 59 établissements recevant du public recensés dans Poissy. 970 000 euros sont alloués à la vidéoprotection, avec les 20 dernières caméras installées d’ici la fin de l’année.