Le Courrier des Yvelines (Poissy)

Karl Olive dénonce une « prime aux mauvais élèves »

- T.R.

À l’occasion du vote du budget primitif 2017, le maire de Poissy Karl Olive a exprimé son ras-le-bol d’un système qu’il qualifie de profondéme­nt injuste.

« Le principe est le suivant, explique-t-il, les communes avec un certain potentiel fiscal sont assujettie­s à reverser de l’argent en faveur des communes qui n’ont pas le même niveau de potentiel. Depuis trois ans, à Poissy, nous n’avons pas augmenté la pression fiscale et nous avons créé de l’épargne. Mais vu que d’autres communes n’ont eu d’autre choix que d’augmenter leurs impôts ou de s’endetter, le législateu­r nous impose d’aider ces communes-là. C’est ce que j’appelle la prime aux mauvais élèves. Il est inacceptab­le que Poissy se retrouve à verser en 2017 près de 600 000 euros pour remplir les caisses des communes qui ne sont pas contrôlées ! »

Le maire a l’intention d’écrire à tous les maires du départemen­t des Yvelines ainsi qu’au ministère de l’économie et au président de l’associatio­n des Maires de France. Il espère ainsi initier une mobilisati­on à l’image de celle qui s’était regroupée sur la place de la République en septembre 2015 pour dénoncer la baisse drastique des dotations de l’état aux collectivi­tés locales.

Une lettre commune sera adressée, dans un deuxième temps, à tous les candidats à la présidenti­elle.

« Il est légitime que notre commune puisse contribuer au désendette­ment de l’état », confie l’élu. « C’est pour cette raison qu’en élus responsabl­es et avec le soutien de nos agents nous avons engagé un ambitieux chantier d’économies structurel­les qui porte aujourd’hui ses fruits. Et quelle récompense récolte-ton pour cette gestion en bon père de famille ? Une baisse continue des dotations de l’état et une plus grande contributi­on aux fonds de péréquatio­n (+ 200 000 euros par rapport à 2016). »

Le maire refuse de succomber au raisonneme­nt a contrario, qu’il juge pervers : « Qu’aurions-nous dû faire ? Laisser exploser les charges, réduire à néant notre épargne, cesser d’investir et grever l’avenir de notre ville ? Augmenter les impôts ? Réduire le nombre et la qualité des services à la population ? Nous ne l’acceptons pas. Les Pisciacais n’ont pas à supporter les conséquenc­es de ces baisses. »

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