Le Courrier des Yvelines (Poissy)

Le SIVATRU traite 16 000 tonnes de déchets par an

- Élodie Taillade

Installé à côté de la déchetteri­e de Triel-sur-seine, le Syndicat intercommu­nal pour la valorisati­on et le traitement des résidus urbains (SIVATRU) reçoit chaque année les déchets de dix communes du départemen­t. Explicatio­ns.

Le SIVATRU est un syndicat intercommu­nal à vocation unique (SIVU) qui a pour missions le traitement et la valorisati­on des déchets plastiques, cartonnés, papiers et métaux ferreux, des collectivi­tés territoria­les adhérentes. Depuis 2003, il reçoit les déchets des villes de Chanteloup-les-vignes, Chapet, Ecquevilly, Évecquemon­t, Maisonslaf­fitte, Meulan-en-yvelines, Le Port-marly, Triel-sur-seine, Vauxsur-seine et Villennes-sur-seine. Il gère également le traitement de la collecte sélective de plusieurs communes du Syndicat intercommu­nal pour la destructio­n des résidus urbains (SIDRU).

Un panel d’environ 400 000 habitants, qui n’engendre pas moins de 16 000 tonnes de déchets par an. Depuis 2014, SIVATRU a signé un contrat avec Véolia, qui exploite la chaîne de tri où travaille une cinquantai­ne de personnes.

Attention au plastique

Pas moins de 5,4 tonnes de déchets sont traitées par heure. « Nous attirons l’attention des habitants sur les plastiques, souligne Émilie Lambert, responsabl­e technique chez SIVATRU. Nous ne traitons pas les films

1. Le dépôt et le contrôle de la collecte sélective. Les camions déchargent les déchets, sous les yeux des employés du centre de tri. Si la majorité des déchets ne correspond pas à ceux triés chez SIVATRU, ils sont renvoyés pour être détruits.

2. La trémie d’alimentati­on. Chargement des déchets sur le tapis de la chaîne de tri.

3. Le tromel. Les déchets passent dans un gros tambour comportant des trous de 25 cm de diamètre. Tous ceux supérieurs à 25 cm ne sont pas acceptés, principale­ment les gros cartons. Les autres continuent leur chemin dans la chaîne de tri. C’est la première séparation des matériaux.

4. La crible à disque, qui sépare les corps creux, les bouteilles et les conserves, des corps plats, les papiers et petits cartons.

5. L’overband, un tapis magnétique où les produits en plastique ni le polystyrèn­e. » « Les films s’enroulent dans métaux ferreux, tels que les boîtes de conserve, sont captés et envoyés dans la presse à boudin.

6. Le tri optique. Séparation entre les déchets papiers et les cartons résiduels. À la sortie de ce tri, ressortent séparément les corps creux, le papier et le carton, pour aller en salle de tri.

7. La salle de tri. Des agents trient une dernière fois les déchets et enlèvent ceux qui ne peuvent être recyclés par SIVATRU, autrement dit les refus.

8. La presse à balle. Les déchets traités sont empaquetés pour ensuite partir dans une autre usine où ils seront recyclés. Seul le papier part en vrac dans les camions.

9. Les balles sont stockées dans l’usine, avant leur départ.

10. Les camions viennent chercher les déchets triés pour les emmener dans d’autres centres de recyclage, où ils connaîtron­t une seconde vie. les tambours des machines, et obligent les salariés à venir les retirer manuelleme­nt, détaille Anne Traband, adjointe responsabl­e technique chez SIVATRU. En revanche, les pots de yaourt ou les barquettes de jambon ou plats cuisinés propres pourront, d’ici l’été, être recyclés, après mise au point de la chaîne de tri.

« Le plus important, c’est de ne pas déposer les ordures ménagères dans les bacs réservés au recyclage des matériaux, commente Jeanfranço­is Tassin, président du SIVATRU. Car tous les déchets ne peuvent pas être recyclés par le centre de tri. »

Ici, ce sont les bouteilles d’eau ou de lait, les flacons, les cartons et les papiers qui sont empaquetés dans le but d’avoir une seconde vie. Tous les déchets qui ne peuvent être recyclés par le centre de tri sont envoyés à l’incinérati­on. « Le rejet de produits pour refus de tri s’élève entre 15 % et 17 % par an », informe Émilie Lambert. À noter que la moyenne des refus de tri en Île-de-france oscille entre 20 et 25 %. « Tout dérapage a un coût important pour nous, qui se répercute sur la taxe des ordures ménagères des contribuab­les. Nous appelons donc la population à faire attention. »

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