Le Courrier des Yvelines (Poissy)
Une médaille de bronze historique pour les Marlychoises Saul et Berthaud
Elles ont fêté ça jusque très tard dans la nuit avec leurs partenaires de club, entraîneurs et amis. Ça, c’est une médaille de bronze aussi inattendue que méritée décrochée ce week-end à Marseille (Bouches-du-rhône) par la paire Pénélope Saul-marion Berthaud à l’occasion de l’épreuve en double du championnat de France élite. Une première dans l’histoire du club de Marly-le-roi où sont licenciées les deux pongistes.
« Un exploit collectif »
Loin d’être parmi les favorites pour monter sur le podium, les deux Marlychoises ont pourtant réussi à déjouer les pronostics pour s’inviter sur celui-ci. À leur plus grand bonheur. « On fait un sport individuel mais on a réussi un exploit collectif. C’était tellement inattendu que ça a rendu la chose encore plus belle », lâche Pénélope Saul qui avait déjà été par le passé médaillée en double lors d’un championnat national - argent en cadettes et bronze en juniors - mais encore jamais chez les seniors. « C’est une satisfaction car je ne m’entraîne plus maintenant qu’une fois par semaine avec la vie professionnelle. Mais, parfois, avec simplement du plaisir et de l’envie… »
Et une partenaire de choc en la personne de la junior Marion Berthaud, 17 ans, sur un petit nuage encore dimanche soir. « C’était vraiment magique de monter sur le podium et de partager ça à deux. Tout le monde n’a pas cette chance d’avoir une médaille au championnat de France élite. C’est ma première et je ne m’y attendais pas. C’est un souvenir qui va rester », confie la lycéenne qui passera son baccalauréat en juin et qui devrait avoir également une belle carte à jouer quelques semaines avant au championnat de France jeunes.
Pour s’offrir ce moment de bonheur intense, le duo a dû réaliser l’impossible en sortant en quarts de finale la paire n°1 à l’issue d’un match au suspense insoutenable (13-11, 9-11, 9-11, 11-3, 10-12). « On a abordé ce match avec pas mal d’insouciance et on l’a joué en cohésion même si on a eu, toutes les deux, la tremblote au moment de le conclure, glisse Pénélope Saul. Je pense que c’est un match que j’aurais perdu si je l’avais joué individuellement. Je n’aurais pas eu la même envie de tout donner. C’était un peu comme si ça faisait des années que l’on jouait ensemble alors que ça ne fait qu’un an. »
Huit ans séparent les deux jeunes femmes mais la complicité est totale entre elles. « On s’entend super bien et elle sait me pousser quand il le faut », confirme Marion qui a la chance de pouvoir bénéficier de l’expérience de son aînée, ancienne joueuse d’elancourt en Pro A et Pro B. « J’aime bien avoir ce rôle de grande soeur avec elle car ça m’oblige à avoir la meilleure attitude possible. J’essaye de la conseiller au mieux par rapport à ses objectifs. » Et d’ajouter : « C’est une petite que j’adore. Elle a toujours le sourire ».