Le Courrier des Yvelines (Poissy)

Les policiers municipaux auront des armes à feu

- M.D.

C’est officiel, le préfet des Yvelines a donné son accord pour que les policiers municipaux de Carrières-sous-poissy puissent détenir des armes létales en service. Ils étaient déjà autorisés à posséder des bombes lacrymogèn­es et des Flash-ball. Avant même les attentats de Paris, le port d’arme s’est imposé pour Christophe Delrieu, maire de Carrièress­ous-poissy. « J’ai assisté à une opération dans un quartier sensible de la ville où les policiers municipaux se sont faits caillasser. J’ai pris réellement conscience de l’insécurité dans laquelle ils évoluent. Puis, dans un contexte de risques d’attentats, les armes ont une fonction dissuasive et protectric­e pour eux et pour la population », explique Christophe Delrieu.

Les agents seront armés mi2017. Avant, ils doivent suivre des formations et des entraîneme­nts (peut-être à Poissy?), puis le maire va faire une demande d’autorisati­on individuel­le pour chaque agent. Pour l’instant, douze policiers seront autorisés à porter une arme. « J’ai triplé le nombre de policiers municipaux depuis mon arrivée à la tête de la ville en 2012. Ils étaient cinq, aujourd’hui ils sont douze et vont passer à quinze cette année », décrit le maire. Ils vont être dotés de nouveaux pistolets, plus sécurisés que ceux déjà en réserve.

Maillage important de caméras

L’année 2017 va également voir l’arrivée d’un centre de supervisio­n urbain (CSU) avec un maillage plus important de caméras. « Je souhaite faire de cette année celle de la police municipale et plus globalemen­t de la sécurité. Cela va aussi passer par la vidéosurve­illance », informe Christophe Delrieu. L’édile vient d’avoir un retour du diagnostic entamé sur deux espaces : la partie la plus urbaine de la ville et la partie plus naturelle, avec le parc du Peuple de l’herbe. « On s’oriente vers le déploiemen­t de caméras sur 30 à 40 sites, ciblés et surveillés, avec des caméras prises en main depuis le CSU. Cela permettra d’avoir une action plus ciblée », explique l’élu. Aujourd’hui, la ville possède un centre de stockage des images mais pas de vrai CSU. Celui qui verra le jour au cours de l’année possédera un mur d’images avec neuf écrans.

Des vidéo-opérateurs opéreront une surveillan­ce globale de la ville, vingt-quatre heures sur vingt-quatre et sept jours sur sept ainsi que des points précis en fonction des besoins (événements, interventi­ons, opérations de secours…). « Ces mesures vont augmenter de manière significat­ive le budget sécurité de la Ville, pour le salaire et la formation des nouveaux agents puis des dépenses d’investisse­ment pour le centre de supervisio­n urbain et les armements », concède le maire. Une fois ces mesures mises en place, l’étape suivante pourrait être la vidéoverba­lisation via les caméras.

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