Le Courrier des Yvelines (Poissy)
Gally sensibilise le public à l’avenir des abeilles
La Ferme de Gally de Saint-cyr-l’ecole organise la Fête des abeilles le 25 mars. Objectif : sensibiliser à leur préservation, en proposant diverses animations familiales.
Savez-vous qu’en plantant des espèces communément appelées mellifères, vous aidiez à la sauvegarde des abeilles sauvages et domestiques ? C’est pour sensibiliser tout le monde à leur avenir mais aussi essayer d’inciter à de nouvelles actions que la Ferme de Gally de Saintcyr-l’ecole organise le samedi 25 mars la Fête des abeilles. Au programme, diverses animations à destination des familles. Avec un objectif : tenter de sauver les abeilles. Il existe près d’un millier de races, domestiques ou sauvages.
Les abeilles meurent de faim
La Ferme de Gally possède en effet elle-même quelque 150 ruches et, au fil des années, a pu faire différents constats. « D’une année sur l’autre, les colonies régressent d’environ 30 %, note Bruno Gansel, de la Ferme de Gally. Nous arrivons aussi à un paradoxe : il faut nourrir les abeilles, leur donner du sucre pour qu’elles puissent elles-mêmes produire du miel. » Le constat est clair : les abeilles meurent de faim, par manque de plantes à butiner à disposition. Ajoutez à cela l’utilisation de produits phytosanitaires, encore trop courante, et la présence du prédateur qu’est le frelon asiatique, il n’en faut pas plus pour mettre les abeilles en danger. Elles sont pourtant essentielles dans notre alimentation puisque c’est grâce à elles, par exemple, que des fruits poussent sur les arbres.
« Les abeilles ne trouvent pas de quoi se nourrir tout au long de l’hiver », poursuit Bruno Gansel. La Ferme de Gally s’est ainsi mise en relation avec une start-up belge, Beeodiversity pour analyser la disponibilité en nourriture pour les abeilles tout au long de l’année. « Les abeilles d’une même ruche naviguent dans un rayon de 1,5 km, poursuit Bruno Gansel, soit environ sur 700 ha. Un essaim visite ainsi quatre millions de fleurs sur un an. Si les
Tout au long de la journée du samedi 25 mars, plusieurs animations seront proposées.
Le Beeomonitoring : rencontre avec un expert, explication de la démarche et des actions à mener ; atelier au magasin de 30 minutes à 11h30, 12h, 14, 15h et 16h.
Le Monde des pollinisateurs : atelier animé par l’office pour les insectes et leur environnement, au magasin de 10h à 17h. abeilles ne trouvent pas de quoi se nourrir, elles peuvent aller un peu plus loin mais alors elles s’épuisent. »
Depuis l’automne dernier, une étude a ainsi été lancée sur deux sites appartenant à Gally : le rucher de la ferme ouverte, situé dans une zone agricole et boisée, et un autre sur le site de Vauluceau, dans un secteur un peu plus urbain mais proche de la forêt de Marly. Des prélèvements seront réalisés tout au long de l’année. « Les données sont objectives puisque ramenées par les abeilles, sourit Bruno Gansel. Les abeilles sont utilisées Film sur la biodiversité. Foire aux plantes au magasin pour découvrir les plantes mellifères.
Atelier de création d’une jardinière mellifère à 11h30 et 15h30.
Atelier de la plante à l’abeille : rempotage de plantes mellifères à la ferme ouverte.
Coin librairie pour aller plus loin sur la biodiversité et les abeilles. comme des sentinelles de l’environnement. À plusieurs reprises dans l’année, ce qu’elles ramèneront sera analysé. Cela permettra de voir quelles sont les plantes, les problèmes phytosanitaires, etc. du territoire. » C’est le biologiste Kim Nguyen qui a mis cette technique d’étude au point. Il sera d’ailleurs présent le 25 mars pour en révéler les premiers résultats.
Au-delà de cette présence scientifique, la Ferme de Gally proposera également divers ateliers et tentera d’inciter les Yvelinois à planter de la lavande, de la sauge ou encore des capucines, dans leurs jardins ou sur leurs balcons ; des plantes mellifères qui produisent le nectar que les abeilles transforment en miel. Gally s’apprête quant à elle à cultiver du sarrasin et du sainfoin après ses récoltes d’orge.