Le Courrier des Yvelines (Poissy)
Le chat de son ex-compagnon l’attaque, elle demande 16 000 euros
Le 28 avril prochain, le tribunal de grande instance de Versailles devra rendre sa décision dans une histoire plutôt insolite. Une femme de 65 ans demande à la justice de lui accorder plus de 16 000 € suite à une griffure de chat. Le félin appartient à son ancien conjoint.
Mordue au mollet
Tout a commencé le 9 novembre 2013, lors d’une réunion familiale. Le petit-fils de Laura*, âgé de 8 ans, repère le chat âgé de 11 ans. L’animal se cache derrière un meuble. L’enfant va vers lui. Il tente de l’attraper. Il reçoit un coup de patte. Laura pousse un cri et se dirige vers le félin. Elle est alors griffée et mordue au mollet gauche. Elle se rend immédiatement à l’hôpital des Franciscaines à Versailles pour être soignée. Elle se verra prescrire plusieurs jours d’arrêt et ne pourra pas travailler. Elle exerce la profession d’artisan-taxi.
« Fuir ou attaquer »
Ce mardi 14 mars, l’affaire a donc été jugée. La partie civile a maintenu sa demande d’indemnités. La défense a de son côté fait valoir le côté « émotif » du chat. « Son comportement agressif a traduit l’intensité de l’anxiété qu’il a nécessairement éprouvée en entendant les cris. Pour résumer, l’enfant a fait peur au chat qui a fait peur à l’enfant qui a fait peur à Madame […] Le chat n’avait que deux alternatives : fuir ou attaquer », a plaidé maître Sarah Valduriez. Son client, le propriétaire de la bête,a demandé 2000 euros de dommages et intérêts pour la procédure. D’autant plus que trois examens pratiqués par un vétérinaire ont montré l’absence de dangerosité du ronronneur.
De son côté, Laura a réagi : « Ce chat a griffé deux fois mon petit-fils et cinq autres personnes. Je ne suis pas responsable. Trois points de suture et trois fois aux Franciscaines pour une nécrose de la plaie. Les urgentistes pensaient que c’était un chien. Et cette cicatrice je l’ai à vie. » * Le prénom a été modifié.