Le Courrier des Yvelines (Poissy)
Drame ordinaire du mal-logement
Comme de nombreuses familles, Toufik et les siens attendent depuis plusieurs années un nouveau logement à Houilles.
Toufik (50 ans), Fatima (49 ans) et leurs trois filles habitent dans un studio composé d’une pièce à vivre de 11,94 m2 et d’une mezzanine de 11,89 m2, accessible par une échelle, qui fait office de chambre à coucher et dont la hauteur sous plafond est de… 1,54 mètre. Cela fait maintenant quatre ans que le couple a déposé une demande pour se voir attribuer un logement décent.
Toufik est arrivé d’algérie en 2009. Sa femme l’a rejoint avec les enfants en 2013 dans le cadre d’un regroupement familial lié à l’état de santé de la plus jeune de leur fille, atteinte du syndrome de Coffin-siris. Cette maladie génétique rare, dont les cas décrits dans le monde étaient d’une centaine en 2012, est responsable d’une déficience intellectuelle et d’un retard de développement important. « Il a fallu venir en France pour savoir de quoi souffrait notre fille, explique Fatima, employée de ménage à domicile. Elle est depuis suivie à l’hôpital Robert-debré. Elle nécessite une attention particulière. Ici, on n’en peut plus ! » C’est dans ce cadre que l’aînée des enfants a préparé son bac S, qu’elle a obtenu avec mention bien, s’ouvrant les portes d’une classe préparatoire en mathématiques. « Elle est aujourd’hui en internat la semaine, c’est mieux pour elle. »
La municipalité connaît parfaitement ce dossier. « C’est l’un de nos cas prioritaires, insiste Paule Dang, adjointe au maire déléguée aux affaires sanitaires et sociales et aux seniors. La famille est suivie par les services sociaux et a été reçue par le maire. Elle est aujourd’hui positionnée sur un T3 neuf de 60 m2 qui doit normalement être accessible courant avril. La commission d’attribution avec le bailleur social doit se réunir prochainement. On a bon espoir. »