Le Courrier des Yvelines (Poissy)
Masha Schmidt signe une mosaïque de portraits éblouissante
C’est une aventure culturelle peu banale. Un kaléidoscope d’humanité. Ce projet artistique mené par Marie Péresse (maire adjointe en charge de l’éducation et de la culture) et l’artiste Masha Schmidt est une oeuvre collective remarquable de sens. Les aventures artistiques sont souvent des hasards conciliants et entraînent une énergie fédératrice. Ce projet commun de l’artiste franco-russe Masha Schmidt, de la municipalité de Vernouillet et de ses habitants est révélateur de l’appropriation de l’art par tous et pour tous. Les ateliers et les portraits ont commencé depuis octobre 2016. Avec la complicité active et bienveillante du personnel de la bibliothèque municipale, les habitants sont venus sur la base du volontariat se faire tirer le portrait, version palettes et pinceaux.
Des portraits comme des rencontres
Masha Schmidt c’est un regard slave, un rire éclatant, une joie communicative et une grande humilité face à cette démarche originale. « L’idée de ce projet n’est pas une commande mais le fruit d’une rencontre, de rencontres multiples, confie l’artiste quelques minutes avant l’inauguration officielle. J’ai ressenti de l’amour… C’est un peu excessif mais ce projet fut une incroyable palette d’échanges, de vies et de confidences. Cette expérience m’a profondément touchée et aujourd’hui mes modèles me manquent. Dans chaque tableau, chaque portrait c’est aussi cette rencontre que je dessine. »
Masha Schmidt est une artiste d’origine russe, arrivée en France à 17 ans. Elle vit à Paris depuis plus de vingt ans. Entre deux voyages pour des projets culturels en Europe, l’artiste revient d’un séjour en Russie et en Lettonie. Un projet à Riga sur l’art contemporain et les enfants, des master classes à Moscou et Saint-pétersbourg. Masha Schmidt a ce regard de l’exil, ce regard d’une jeune fille qui a quitté L’URSS en 1990. Juste après la chute du mur de Berlin qui a entraîné l’effondrement de l’empire soviétique. Lors de son récent séjour, il y a quelques jours, l’artiste précise dans un sourire : « J’ai retrouvé l’énergie en Russie, celle des artistes. C’est complexe mon attachement slave J’espère que mon pays va trouver son chemin… »
De nombreux Vernolitains sont venus voir ces 49 portraits, notamment Émilie, très heureuse de cette expérience : « Masha c’est un rayon de soleil, avec son côté très humain, ce lien très particulier avec chacun d’entre nous. Pour moi c’est une démarche artistique et citoyenne, chacun est sorti enrichi de cette rencontre ».
Visible à l’hôtel de ville, Les visages de Vernouillet est une oeuvre d’art qui aurait pour devise : liberté, égalité, diversité.